Après s’être longuement penché sur cette rencontre face au Mali, Vahid Halilhodzic, le sélectionneur national, et comme à chaque fois lors de ses conférences de presse, a fait le point sur les joueurs blessés. Cette fois-ci, c’est le cas d’Adlène Guedioura, qui semble faire la polémique : «Adlène souffre actuellement d’une petite blessure au genou. Rien de très grave, néanmoins, puisqu’on l’a mis au repos par précaution. Il reprendra l’entraînement demain (NDLR : aujourd’hui) et devrait en principe être prêt pour la rencontre de dimanche. Ce qui m’a intrigué, c’est qu’il s’est blessé au cours du jour de repos que j’ai accordé aux joueurs. Bref, je ne veux pas m’étaler là-dessus.»
«Djebbour a pris un coup et n’a rien de grave»
Comme nous l’avons rapporté dans notre édition d’hier, Rafik Djebbour a créé une certaine panique au sein des Verts, après sa blessure à la cheville, lors de l’entraînement d’avant-hier après-midi, qui l’a contraint à rester allongé sur la pelouse durant plusieurs minutes. Apparemment et après quelques soins, cette blessure n’a rien de très grave, comme l’a révélé Halilhodzic hier en conférence de presse : «Djebbour n’a rien de très grave. Il a pris seulement un coup lors de l’entraînement et jouera sans problème dimanche. Il a fait un travail de duels, face et au dos des autres défenseurs ; et sur une action, Bougherra lui a fait un peu mal, c’est tout. D’ailleurs, il a réintégré ce matin le groupe sans problème.»
«Bougherra est apte, mais sa participation face au Mali ne se décidera que la veille du match»
La bonne nouvelle de la semaine fut bien évidemment, le retour à l’entraînement collectif du défenseur central de Lakhouiya, en l’occurrence, Madjid Bougherra. Ce dernier semble bien remis de sa blessure aux ischio-jambiers et bien prêt à jouer face aux Maliens ce dimanche : «Bougherra revient tout doucement. Il s’est entraîné durant plusieurs jours en solo, et là, il a réintégré le groupe normalement. Maintenant, est-ce qu’il jouera face au Mali, je ne sais pas encore. Je prendrai ma décision que samedi.»
«Ce n’est qu’en ne faisant rien qu’on ne se blesse pas»
Encore une fois, Halilhodzic a fait rappelé que ces deux derniers stages ont été éprouvants pour lui, en ce qui concerne notamment le nombre très élevé de blessés qu’a enregistrés l’équipe : «Croyez-moi, c’est la première fois de ma vie d’entraîneur que je fais face à cette situation. J’ai organisé plusieurs stages avec mes anciennes équipes respectives, mais jamais je n’ai eu autant de joueurs blessés comme cette fois-ci, avec l’Algérie. C’est un peu bizarre, mais cela ne m’effraie pas pour autant. Vous savez, ce n’est qu’en ne faisant rien qu’on ne se blesse pas. Moi, je sais que mes joueurs ont bien travaillé et Dieu merci, vous pouvez voir maintenant qu’on n’a pratiquement aucun blessé.»
Petites phrases
– «Le match face au Mali sera notre véritable grand test. Si on gagne, ça sera assurément notre match référence.»
– «J’ai noté quelques points faibles de cette sélection malienne qu’on essayera d’exploiter.»
– «J’ai mis en garde mes joueurs contre tout excès de confiance.»
– «On ne craint pas les conditions météorologiques à Ouagadougou.»
– «Face au Rwanda, on a eu 63 % de possession de balle. C’est énorme à ce niveau.»
– «Le groupe est au complet, ce qui m’offre beaucoup de possibilités.»
– «On a gagné en Gambie, alors que le Maroc, qui nous avait battus (4-0), il y a un an, a difficilement décroché le nul là-bas.»
– «J’ai conseillé certains locaux de changer de clubs et de travailler plus.»
– «Face au Rwanda, Mesbah n’a pas participé au jeu offensif, car il était bloqué par un joueur adverse.»
– «Tous les joueurs veulent jouer, mais c’est uniquement moi qui décide.»
– «Après chaque stage, je demande un bilan médical complet de chaque joueur.»
– «Soudani et Slimani ont beaucoup de qualités, mais doivent encore travailler pour progresser davantage.»
– «Pour les prochains regroupements, la concurrence va être encore plus rude.»
Mali-Algérie, coup d’envoi à 20h
Le coup d’envoi de la rencontre Mali-Algérie de ce dimanche, qui aura lieu à Ouagadougou (Burkina Faso), est prévu à 20h (heure algérienne), 19h (heure locale). Une heure assez convenable qui permettra aux deux sélections d’éviter notamment la grosse chaleur du jour.
Le sélectionneur national fait son constat :
«Face au Rwanda, l’équipe a réalisé 546 passes, alors qu’il y a tout juste un an, face au Maroc, elle n’a fait que 199»
L’ancien sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire n’a pas caché sa satisfaction par apport à l’évolution qu’a connue l’Equipe nationale, sous son règne. C’est-à-dire il y a 11 mois maintenant. C’est à cet effet qu’il a communiqué aux journalistes présents quelques statistique, qui, pour lui, en disent long sur l’avancée des Verts, depuis notamment la sévère correction reçue à Marrakech face au Maroc (4-0), sous les ordres d’Abdelhak Benchikha : «J’aimerai qu’on parle football et évoquer avec vous quelques statistiques, qui démontrent bien la progression de l’équipe depuis un an maintenant. Ainsi, face au Rwanda, l’équipe a réalisé pas moins de 546 passes. Un chiffre très satisfaisant, et qui prouve bien qu’on a bien maîtrisé notre sujet au cours de ce match. Il y a tout juste un an, face au Maroc, l’équipe n’a réalisé que 199 passes. Le faussé est immense.»
«On a fait 28 centres et
23 tirs, contre une moyenne de 12 et 3 avant que je vienne»
Et de poursuivre : «En ce qui concerne les centres, que ce soit à partir du côté droit ou gauche, on en a fait face au Rwanda 28 et tirés au but à 23 reprises. Certes, tous les tirs n’étaient pas cadrés, mais n’empêche qu’on s’améliore de match en match. Toujours face au Maroc, l’année passée, l’équipe n’a fait que 12 centres et 3 tirs.»
«Lors des 6 matchs que j’ai drivés, la sélection a inscrit 13 buts et n’a encaissés que 2»
Fort de ses statistiques, Halilhodzic n’a pas manqué de tacler de manière indirecte ses prédécesseurs en déclarant : «Pour le moment, j’ai drivé l’équipe durant
6 matchs. J’ai fait 1 match nul pour mon premier et après, il n’y a eu que des victoires. L’équipe a réussi à marquer 13, n’encaissant seulement que 2. Par le passé, la sélection est restée sur une série de 12 ou 13 matchs, où elle n’avait réussi à marquer que 6 buts.»
«On n’est pas encore les meilleurs du continent»
Malgré ces statistiques fort intéressantes, Vahid Halilhodzic assure que la sélection nationale n’a pas encore atteint le très haut niveau et qu’il faudra qu’elle continue à travailler pour devenir encore meilleure : «Vous savez, malgré ces chiffres, on est encore loin et pas encore costauds, comme vous pouvez l’imaginer. On n’a pas encore affronté les cadors de l’Afrique. Il reste beaucoup à faire, mais je reste néanmoins très confiant pour l’avenir de l’équipe. Elle a une grosse marge de progression, et si on continue sur cette voie, on deviendra assurément encore plus forts.»
Halilhodzic révèle
Vahid Halilhodzic a révélé hier aux journalistes présents lors de cette conférence de presse que l’arrière droit Belgacem Remache ainsi que l’attaquant Mohamed Chalali allaient tous deux quitter le centre technique de Sidi Moussa aujourd’hui, jeudi. Le coach bosnien a affirmé que cette décision l’appartient : «Remache et Chalali quitteront demain (NDLR : aujourd’hui) le stage. C’est moi qui ai pris cette décision, et pas la peine de polémiquer.»
«Je ne peux pas emmener tout le monde à Ouagadougou, on n’est pas dans une colonie de vacances»
«On a décidé de prendre avec nous à Ouagadougou pour ce match face au Mali 25 joueurs. 23+2. C’est ainsi donc qu’on a préféré libérer Remache et Chalali, car je ne pouvais pas emmener avec nous tout le monde. On n’est pas dans une colonie de vacances quand même», explique-t-il.
«Dès le départ, Chalali savait que je ne l’ai pas convoqué pour jouer»
Voulant connaître les raisons qui l’ont poussé à libérer ces deux joueurs en question, Halilhodzic dira, d’un air assez menaçant : «C’est ma décision et vous n’avez pas à connaître la raison. Pour ce qui est de Chalali, dès le départ, il savait qu’il n’allait pas jouer ces matchs des éliminatoires. Je voulais juste lui permettre de connaître davantage le groupe et s’intégrer avec nous. Je l’ai incorporé, néanmoins, face au Niger, et il s’est bien démené. C’est pareil pour Tedjar, bien que celui-ci je puisse à tout moment lui faire appel, en cas de nécessité.»
