La Banque d’Algérie appelle les banques à financer l’investissement

La Banque d’Algérie appelle les banques à financer l’investissement

La Banque d’Algérie a apppelé les banques algériennes à accorder plus de crédits aux entreprises pour financer leurs investissements en Algérie.

Les banques algériennes sont appelées à accorder davantage de crédits aux entreprises publiques ou privées, leur permettant ainsi de créer à leur tour de la richesse, de l’emploi et tirer la croissance de l’Algérie vers le haut. Cet appel a été fait hier au siège de la Banque d’Algérie, par le gouverneur de l’institution financière, Mohamed Laksaci, qui s’est exprimé devant les directeurs généraux des banques, autour d’une rencontre consacrée à la présentation de la situation financière du pays lors du premier semestre de l’année en cours. Dans cet ordre d’idées, Laksaci trouve que les craintes des banques à financer des projets n’est pas expliqué dans la mesure où l’épargne, notamment celle des ménages est bel et bien disponible. Car la liquidité bancaire en Algérie a atteint 1 100 milliards de dinars à fin juin 2010, soit le même niveau enregistré à la fin 2009. Ce niveau reflète « un système bancaire en excès de liquidités », a déclaré Laksaci.

En fait, cette nouvelle orientation du premier banquier du pays intervient à quelques semaines seulement de la déclaration faite par le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, qui s’est exprimé à l’occasion d’une rencontre autour du financement des entreprises dans le cadre des dispositifs Ansej, Angem et Cnac en mettant en cause les banques et institutions financières qui ne joueraient pas le jeu en créant un dynamisme dans l’économie nationale. Pour rappel, Tayeb Louh avait complètement accusé les banques, la Badr en particulier, de mettre les bâtons dans les roues des créateurs d’entreprises et des porteurs de projets. En réalité, le financement des entreprises s’avère une opération risquée et périlleuse pour les banques et établissements financiers et les chiffres leur donnent parfois raison. A ce propos, les chiffres de l’Association des Banques et Etablissements Financiers (ABEF) parlent de 10,3 % comme étant le taux des dettes non performantes enregistré par les banques. Pour Laksaci, la prudence doit surtout être de mise lorsqu’il s’agit des échanges extérieurs.