Les participants à la 4è conférence ministérielle du groupe des « Amis de la Syrie » ont réaffirmé mercredi à Marrakech leur engagement à faciliter une solution politique menée par les Syriens à la crise en Syrie et ont exprimé leur soutien à la mission de M. Lakhdar Brahimi, représentant spécial commun des Nations-Unies et de la Ligue arabe.
Les participants ont également réitéré, dans les conclusions de la présidence de cette conférence d’une journée, leur engagement à « préserver la souveraineté, l’indépendance, l’unité nationale et l’intégrité territoriale de la Syrie avant de noter que la poursuite de la crise constituait une menace à la stabilité, à la sécurité et au bien-être économique des pays voisins et de la région ».
Ils ont, par ailleurs, souligné qu’ »il appartient au peuple syrien de déterminer l’avenir de la Syrie » en affirmant que toutes « les communautés syriennes devraient avoir un rôle dans la Syrie future qui devrait être un Etat libre, indépendant, démocratique et pluraliste ».
Ils ont, d’autre part, « salué l’accord signé par les différents groupes de l’opposition syrienne lors des réunions de Doha (5-11 novembre) sous les auspices de la Ligue des Etats arabes et le Qatar » avant de se féliciter des « développements organisationnels réalisés par la Coalition nationale syrienne et ses efforts continus visant à finaliser une structure inclusive et de l’encourager à atteindre toutes les composantes de la société syrienne et à donner des assurances quant à la vision d’un avenir inclusif pour la Syrie ».
Dans leurs conclusions, les participants ont également exprimé leur engagement à « fournir un appui à la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution syrienne, y compris la mise en place d’une unité de coordination des aides au sein de la coalition nationale pour coordonner l’acheminement de l’aide au peuple syrien à l’intérieur de la Syrie et fournir des conseils techniques et une aide aux besoins du peuple syrien ».
Ils ont, ainsi, exhorté la coalition à « renforcer sa coopération avec les Nations-Unies et la Ligue arabe sur les mesures politiques à même de mettre fin à la crise, protéger les Syriens et faire face à la crise humanitaire ».
Concernant la situation des droits de l’homme en Syrie, ils se sont félicités du « soutien massif » en faveur des deux résolutions adoptées par le conseil de des droits de l’homme et la troisième commission de l’Assemblée générale de l’Onu (27 novembre) et ont « exprimé leur soutien aux efforts de la Commission d’enquête de l’Onu à documenter les violations des droits de l’homme en vue d’un processus futur de reddition des comptes ».
A cette occasion, ils ont « confirmé la nécessité de tenir les auteurs de crimes responsables de leurs actes dans le cadre de procédures judiciaires légitimes en ligne avec les normes internationales empêchant toutes forme de représailles individuelles ou collectives ».
Après avoir condamné « l’escalade de violations systématiques et généralisées des droits de l’homme et le manque des libertés fondamentales par le régime de syrien », ils ont estimé que « Bachar Al Assad a perdu toute légitimité à gouverner la Syrie ».
Concernant les violences en Syrie, ils ont souligné que « toute utilisation d’armes chimiques ou biologiques par le régime syrien serait odieuse et susciterait une réponse sérieuse de la communauté internationale, et que les auteurs seraient responsables de tels actes ».
Enfin, ils ont invité la communauté internationale, en particulier les membres du conseil de sécurité à « augmenter la pression sur le régime syrien en adoptant et en appliquant des mesures pour empêcher le régime syrien de recevoir du soutien et des ressources externes », et ce, avant d’ »exprimer leur grave préoccupation de la détérioration de la situation humanitaire du peuple syrien, en particulier la situation désastreuse de 2,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays et les difficultés auxquelles font face plus de 500.000 réfugiés dans différents pays d’accueil ».
La réunion de Marrakech intervient après celles de Tunis (février 2012), d’Istanbul (avril 2012) et de Paris (Juillet 2012). Il s’agit de la première réunion du Groupe depuis l’unification de l’opposition syrienne au sein de la CNS en novembre dernier à Doha (Qatar).
La prochaine conférence ministérielle aura lieu en Italie.