La 3G en Algérie ce n’est pas pour dimanche. Sa commercialisation ne sera pas lancée avant la fin décembre prochain.
Prévue pour dimanche 1er décembre, la 3 G sera pour la énième fois reportée mais sans annonce officielle de la part des autorités pour l’instant. Pour ne pas enregistrer une défaillance au niveau du gouvernement, dimanche au plus tard, le décret actuellement sur la table du premier ministère sera signé puis publié au journal officiel, selon nos sources. Un décret qui donnera désormais le droit aux trois opérateurs d’exploiter réellement le réseau de la 3 G, soit une licence définitive. Pourquoi ce nouveau retard ? Techniquement, les trois opérateurs sont prêts, «même si Djezzy peine à acquérir le matériel nécessaire» assure-t-on en off chez l’opérateur qui prévoirait de lancer sa 3 G, dans un premier temps dans les chefs lieux de wilayas concernées (Alger, Oran, Constantine, Ouargla), mais attendrait août 2014 pour investir plus largement.
Juridiquement, selon le cahier des charges, les trois opérateurs, n’ont pour l’instant, pas le droit d’exploiter le réseau 3G puisqu’ils ne sont pas encore en possession de leur licence définitive. Qui ne leur sera attribuée qu’après publication d’un décret, lui-même soumis au passage du dossier 3G de l’ARPT au ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication. «Ce n’est que mercredi que ARPT a pu remettre ce dossier au ministère», affirme un cadre en charge du dossier à l’ARPT. Le retard viendrait donc de l’ARPT, restée sans président pendant un mois après l’installation de Zohra Derdouri en tant que ministre. «L’ARPT qui a procédé, le 14 octobre dernier aux attributions provisoires des licences 3G n’a pu finaliser les aspects administratifs et juridiques qu’un mois et demi plus tard», relève un proche du dossier. Une démarche jugée très lente, selon des spécialistes en TIC. Par ailleurs, une autre procédure est en cours : les opérateurs doivent maintenant remettre à l’ARPT un autre dossier administratif pour que leurs offres commerciales soient validées. «Une démarche qui ne pourra être clôturé avant au moins un mois», affirme Farid Farah spécialiste en TIC.
Reste également le paiement de la licence par les opérateurs. «L’Autorité a tardé à annoncer les modalités de la 3G», souligne-t-on au ministère. «Nous venons juste de décider que pour avoir la 3G, les consommateurs devront changer de numéro, confie une des personnes en charge du dossier. Et qu’il faudra acquérir une autre carte Sim.» Farid Farah assure que tout cela prendra «au moins deux mois, voire trois, car techniquement, cela prend du temps de configurer d’autres numéros sur les nouvelles cartes Sim.» Pour le consommateur, il est possible que la procédure soit plus lourde et qu’il ait à fournir des documents administratifs, à commencer par les extraits de naissance d’origine, la résidence, etc… Mais jusqu’à hier, les compagnies de téléphonie n’étaient pas au courant de cette mesure, apprend t-on également auprès d’un opérateur. «Si l’ARPT avait tranché pour le maintien des numéros actuels, la procédure de leur configuration sur les cartes SIM 3 G aurait pris au maximum deux jours !», poursuit Farid Farah.