Fayçal Azouaou, docteur en informatique, enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure d’informatique (ESI) et responsable du service web de cette école, évoque tous les aspects inhérents à la 3G. Selon lui et en raison du retard, pris dans le lancement de l’appel d’offres, les trois opérateurs devraient être déjà assez prêts pour la 3G. Rappelons qu’il y avait déjà un appel d’offres, mais il a été annulé.
Cela a poussé les trois opérateurs à investir sérieusement dans les équipements de la 3G. Les consommateurs algériens ne diffèrent pas des autres consommateurs mondiaux, ils sont donc prêts pour ce produit. La 3G permettra l’accès à internet à partir d’un Smartphone ou d’un pc portable, sans avoir besoin d’une ligne de téléphone fixe. Elle devrait être bien accueillie par le consommateur algérien, vu la mauvaise qualité de l’internet fixe (ADSL), et sa non-disponibilité pour l’ensemble des demandeurs. C’est le cas par exemple dans plusieurs communes d’Alger, où il n’est pas possible d’obtenir une connexion internet, car l’infrastructure ADSL d’Algérie Telecom est saturée pour cause d’équipements sous dimensionnés par rapport aux besoins. La 3G justement permettra d’offrir une connexion internet haut débit à un plus grand nombre de consommateurs. Les offres de la 3G proposées chez nos voisins (Maroc et Tunisie) sont assez intéressantes que ce soit en termes de débit ou de prix services administratifs à distance. (…) Ce qui est bien dans le domaine des TIC est que les technologies évoluent très rapidement. Elles sont adoptées rapidement par les marchés et les économies, ensuite abandonnées car elles deviennent obsolètes et devraient être remplacées par d’autres nouvelles technologies plus performantes. Pour bien gérer ceci, il faudrait deux conditions : d’abord une gouvernance et des décideurs qui maitrisent ou, au moins, qui comprennent bien ces technologies, leurs enjeux et leur impact sur la compétitivité de l’économie.
Nadine