Revenant sur le Pacte économique et social de croissance de 2013, le vice-président du FCE reconnaît que «les engagements des trois parties n’ont pas pu créer beaucoup d’entreprises pour affronter la crise actuelle du fait de la non-application de toutes les décisions». En guise de solutions, il préconise l’application effective des décisions prises lors des précédentes tripartites mais appelle aussi à la modification de certains aspects de ce Pacte pour s’adapter au contexte actuel.
Pour Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), cette tripartite devra permettre aux parties prenantes de s’accorder sur les solutions permettant à l’Algérie d’affronter la situation économique «critique» et «délicate» qu’elle traverse. Il évoque le «consensus» à trouver sur la démarche à entreprendre et avoir une «vision claire» sur les perspectives à court et moyen terme. Comme le FCE, le CNPA appelle à l’application des actions et des décisions déjà prises dont notamment celles contenues dans le Pacte économique et social de croissance. Il estime, par ailleurs, que la convergence du secteur public, du secteur privé et l’apport des investissements étrangers, peut relancer l’industrie et créer les richesses et l’emploi.
Boualem M’rakech, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), abonde aussi dans le sens du FCE et de la CNPA en réclamant l’application du Pacte économique et social de croissance.
La Confédération générale du patronat algérien (CGEA), par la voix de son président, Habib Yousfi, estime, quant à elle, que la réussite de toute stratégie économique passe par une «relation de confiance» entre le gouvernement et le patronat.
En juillet dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait indiqué que la tripartite étudiera la situation du monde du travail et passera en revue les questions qui demeurent pendantes sur le front social après l’entrée en vigueur des effets induits sur les salaires par l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail. Il avait, par ailleurs, annoncé la présence du directeur général du Bureau international du travail (BIT), Guy Ryder, à ces travaux.