L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF) est, depuis quelques jours, sur le pied de guerre pour marquer la rentrée scolaire de sa touche revendicative.
Après la réunion de son bureau national, tenue hier, l’UNPEF organise aujourd’hui une conférence de presse afin de présenter la proposition de régime indemnitaire qui sera présentée au ministère de l’Education nationale.
Celui-ci fait partie de la plateforme de revendications discutées hier, dont le relèvement des salaires dans le but de booster le pouvoir d’achat, la révision de la grille des salaires ainsi que la revalorisation du point indiciaire, le traitement du dossier lié au régime indemnitaire, et l’annulation de la décision ministérielle n° 158/94 qui a trait à la gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation.
Le retard observé dans l’organisation des concours de recrutement a également été dénoncé pour «ses conséquences négatives sur la scolarité des élèves», alors que les résultats de la tripartite sont d’ores et déjà contestés et assimilés à «une pièce de théâtre dont les actes sont connus d’avance».
C’est pourquoi l’UNPEF exige de la tutelle de faire participer des syndicats autonomes «qui sont les véritables représentants des employés [et] en mesure de défendre leurs revendications».
Le syndicat en question profite de la rentrée scolaire pour attirer l’attention sur «l’embrasement du front social du fait de la cherté de la vie et de la dégradation du pouvoir d’achat, d’autant que la rentrée scolaire coïncide avec plusieurs évènements qui exigent tous des dépenses de la part des travailleurs de l’éducation», ceci alors que «le régime indemnitaire enregistre un retard et que des travailleurs [du secteur, ndlr] de plusieurs wilayas n’ont pas perçu leurs salaires».
C’est pourquoi l’UNPEF invite tous les travailleurs de l’éducation nationale et de la formation «à se mobiliser autour de leurs revendications légitimes et à se tenir prêts à toute action de protestation pour la concrétisation» de ces revendications, «le changement étant tributaire du degré de leur engagement et de leur sacrifice».
Tout porte à croire que la reprise des cours ne va pas tarder à être perturbée par les syndicats autonomes qui comptent mettre ainsi la tutelle au pied du mur pour faire aboutir leurs doléances.
Rachida Merkouche