« L article 31 bis de la Constitution, un grand espoir pour une meilleure représentativité dans les assemblées élues »

« L article 31 bis de la Constitution, un grand espoir pour une meilleure représentativité dans les assemblées élues »

Mme Maya Sahli, professeur de droit international et des droits de l’homme à l’université d’Alger, a estimé que l’article 31 bis introduit dans la Constitution après son amendement en novembre 2008, constitue un « grand espoir » pour la femme algérienne car « il lui augmente ses chances d’accès à sa représentation dans les assemblées élues ».

Mme Sahli, juriste internationale qui a fait partie de la commission chargée d’élaborer un projet de loi organique devant définir les modalités pratiques a indiqué, mercredi soir à Paris, que le document préparé à l’issue des travaux préconise plusieurs dispositions allant dans le sens du souci du président de la République d’accorder davantage de place à la femme dans les assemblées élues.

« Le projet de loi organique prévoit une politique des quotas pour une plus grande représentativité de la femme, une alternance des candidats hommes et femmes sur les listes électorales pour garantir une présence plus grande des élues dans les assemblées et, enfin, des mesures pénalisant les partis politiques ne respectant pas ces dispositions », a-t-elle indiqué, au cours d’une conférence animée au Centre culturel algérien de Paris.

Cette professeure qui enseigne, entre autres, à l’ENA, à l’Ecole supérieure de la magistrature d’Alger, a longuement parlé du statut de la femme en Algérie et sa sous-représentation dans les sphères décisionnelles politiques.

« L’égalité entre l’homme et la femme, garantie par les textes, est simplement constitutionnelle et non visible dans la réalité même si des avancées notables sont enregistrées comme le droit au travail, l’égalité des salaires, une grande présence dans certains secteurs comme l’éducation, la santé, la magistrature, les technologies de pointe », a fait remarquer la conférencière.

« Les femmes sont moins visibles dans les sphères décisionnelles en raison des blocages socioculturels et du référent religieux », a-t-elle précisé, illustrant ses propos par des indications statistiques.

« Une seule présidente d’APC sur les 1.541 communes du pays, à peine une trentaine de députées à l’APN, trois femmes membres du gouvernement et quatre ambassadeurs », a signalé Mme Sahli.