Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a affirmé mardi à Constantine que l’Algérie participera en mars prochain à Marseille (France) au Forum international de l’eau « en tant que pays référence » en matière de stratégie d’approche pour la diversification et la gestion des ressources en eau.
L’expérience de l’Algérie en matière de gestion et de diversification des ressources hydriques sera consultée comme « modèle de référence » lors de ce rendez-vous mondial qui sera un pôle de concertation et de prise de décision, a souligné le ministre.
« Le choix de l’Algérie de faire participer le secteur public au processus de développement des ressources en eau confié à des firmes étrangères est devenu une référence qui a inspiré plusieurs pays », a souligné M. Sellal au cours d’une conférence de presse en marge d’une visite d’inspection dans la wilaya de Constantine. Il a ajouté que le modèle algérien dans le domaine des ressources en eau sera également présenté lors d’une réunion de haut niveau qui se tiendra prochainement à Istanbul (Turquie).
Le recours au savoir-faire étranger était « indispensable pour renforcer davantage les capacités locales de maîtrise de ce secteur en constante évolution, l’Algérie, techniquement, ne disposant pas encore de suffisamment de compétences pour le développement de ce secteur », a-t-il dit.
Pour M. Sellal, il existe des « techniques-clés » non encore suffisamment maîtrisées, mais que « nous sommes en phase d’acquérir grâce aux contrats de gestion paraphés avec des entreprises étrangères », affirmant que le transfert de technologie devra avoir lieu « sur le terrain et seulement sur le terrain ».
Outre les prouesses réalisées dans le domaine de la gestion des ressources en eau, à la faveur de ces partenariats doublement utiles, l’Algérie est aujourd’hui passée à une vitesse supérieure, notamment en matière d’exploitation des eaux « non conventionnelles », a-t-il souligné, considérant qu’il s’agit-là d’un « exploit ».
Tout en soulignant que le recours au savoir-faire étranger était « inévitable » pour permettre un développement durable et efficace du secteur des ressources en eaux, le ministre a reconnu cependant que des « échecs » ont été constatés sur le terrain, citant l’exemple des Allemands (NDLR: la société Gelssen-Wasser) qui ont « brillé par une défaite monumentale dans la gestion des ressources en eaux dans la wilaya d’Annaba ».
M. Sellal a indiqué à ce propos que la gestion des eaux dans cette wilaya vient d’être confiée à un opérateur algérien « en attendant d’y voir plus clair ».