l a qualifié les Palestiniens de “peuple inventé” Les Graves dérives d’un candidat à la Maison-Blanche

l a qualifié les Palestiniens de “peuple inventé” Les Graves dérives d’un candidat à la Maison-Blanche

Israël ne pouvait rêver de meilleur soutien que celui de Newt Gingrich, le favori de la course républicaine à la Maison-Blanche, qui multiplie les attaques contre les Palestiniens.

Voulant s’assurer coûte que coûte les fonds nécessaires à sa campagne électorale de la part du lobby juif aux états-Unis, Newt Gingrich verse dans la démesure. Qualifiant dans un premier temps les Palestiniens de “peuple inventé”, il est revenu à la charge samedi soir en les accusant d’être des “terroristes”. Que peut-on attendre d’un ignorant de cet acabit, qui se ridiculise gravement en assénant que le peuple palestinien “est en fait un peuple arabe, et qui faisait historiquement partie de la communauté arabe” ? C’est une évidence que les Palestiniens sont des Arabes, mais ce qu’il oublie d’ajouter c’est qu’ils ont toujours vécu sur cette terre, dont les puissances occidentales ont voulu le déposséder en créant l’état hébreu de toutes pièces en 1948. Conscient que sans le soutien du lobby juif aux States, il n’a aucune chance de briguer la Maison-Blanche, ce candidat à l’investiture républicaine verse dans l’extrémisme, en écornant la politique américaine au Proche-Orient, laquelle comprend depuis les années 1990, sous différents présidents, démocrates et républicains, l’idée que la solution au conflit passe par un état palestinien aux côtés d’Israël. Ainsi, dans un entretien diffusé vendredi par la chaîne américaine Jewish Channel, l’ex-président de la Chambre des représentants a raillé les efforts de l’administration du président Obama en faveur de la paix au Proche-Orient. Il a affirmé qu’Obama et son administration “se font des illusions” sur la situation au Proche-Orient. Toute honte bue, il est revenu à la charge en aggravant encore ses accusations contre les Palestiniens. En effet, interrogé sur ses propos controversés, qui ont provoqué la colère de l’Autorité palestinienne, Gingrich a déclaré : “Ce que j’ai dit est-il factuellement correct ? Oui. Quelqu’un doit avoir le courage de dire la vérité. Ces gens sont des terroristes. Ils enseignent le terrorisme dans leurs écoles.” Quel courage !? Son porte-parole, RC Hammond, a toutefois tenté d’atténuer la gravité de ses propos en assurant dans un communiqué que le candidat “soutient une paix négociée entre Israël et les Palestiniens qui comprendra nécessairement un accord entre Israël et les Palestiniens sur les frontières d’un état palestinien”. Le parti pris en faveur d’Israël est trop flagrant pour que l’on puisse, ne serait-ce qu’un peu, espérer une possible neutralité de Newt Gingrich dans le conflit israélo-palestinien. Ceci étant, les déclarations du candidat ont provoqué samedi une réaction courroucée de l’Autorité palestinienne, par la voix de son Premier ministre Salam Fayyad, lequel a exprimé son indignation, en réclamant de Newt Gingrich qu’il s’excuse pour ses “remarques vulgaires, blessantes et ridicules”. Il a estimé que ses propos “constituent une distorsion totalement inacceptable de la vérité historique”, soulignant qu’en Israël “même les plus extrémistes des colons n’oseraient pas parler de façon aussi ridicule”. D’ailleurs, le sénateur démocrate américain Carl Levin a réagi samedi en déplorant que le candidat ne propose “aucune solution” et qu’il ne fait que présenter “un bidon d’essence et une allumette”. Il a également estimé que “la grande majorité des juifs américains (y compris moi-même) et le gouvernement israélien lui-même sont pour une solution à deux états dans laquelle Israéliens et Palestiniens puissent vivre côte à côte”.

Merzak Tigrine

LG Algérie