Ksentini :Un pays dont les citoyens vont aux urnes « est nécessairement un pays qui avance »

Ksentini :Un pays dont les citoyens vont aux urnes « est nécessairement un pays qui avance »
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Un pays dont les citoyens vont aux urnes « est nécessairement un pays qui avance et dont la santé morale est au niveau requis », a indiqué, dimanche à Alger dans un communiqué, le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini. « Ceux qui s’abstiennent volontairement de voter me rappellent le malade qui considère qu’il est de son droit le plus strict de refuser de se soigner, mais qui s’inquiète de ne pas guérir à temps rapproché », a avancé M. Ksentini.

Répondant aux critiques émises par certains partis politiques et des associations suite à ses précédentes déclarations sur l’opportunité de rendre le vote « obligatoire » sous « peine d’une amende civile symbolique même en cas de récidive », M. Ksentini estime que « le vote est un acte citoyen par excellence même pour exprimer un refus, car l’abstention est le signe de l’indifférence tandis que le vote blanc ou nul est celui du mécontentement que l’électeur doit manifester chaque fois qu’il le ressent ». « L’effet salutaire (de cette élection) est celui d’empêcher ceux qui sont élus par le seul jeu de l’abstention massive, de se réclamer d’une légitimité dont ils ne disposent pas en réalité », a ajouté M. Ksentini. Rappelant que des générations d’Algériens se sont « battus » pour avoir le droit de voter « librement », M. Ksentini considère qu’il est « inconcevable d’oublier leur combat qui a souvent tourné au sacrifice ». Il estime tout a fait « paradoxal » de voir que maintenant que les partis sont nombreux, ce serait les électeurs qui « se raréfient », alors que lorsque les électeurs « étaient en nombre », les partis politiques « ne l’étaient pas ». « Ce qui doit nous inciter au plus vite à sortir de cette absurdité en allant voter le 10 mai prochain », afin, a expliqué M. Ksentini « d’exercer le droit de nous exprimer même pour ne choisir aucun des candidats en lice ».

 »L’essentiel est d’apporter la démonstration qu’en matière d’élections, les citoyennes et les citoyens de ce pays sont de toute manière incontournables, et qu’il ne doit jamais en être fait l’économie même pour la plus juste des causes », estime encore le Président de la CNCPPDH.