Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a qualifié le récent rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme en Algérie d’ »excessif », affirmant que la liberté d’expression et du droit de manifester « existent » dans le pays.
« Ce rapport est excessif. La liberté d’expression existe en Algérie. Elle n’est peut être pas totale, mais elle existe », a indiqué M. Ksentini qui était « L’invité de la Rédaction » de la chaîne III de la Radio algérienne.
« Il n’ya qu’à consulter la presse écrite et vous verrez que les gens s’expriment comme ils l’entendent et sans aucune limite ou autocensure », a-t-il précisé.
Me Ksentini a, toutefois, relevé l’existence de secteurs, autres que la presse écrite, « qui ne sont pas suffisamment ouverts comme les médias publics ».

« Je pense que de nouvelles dispositions vont aller dans le sens de l’ouverture des médias lourds », a-t-il dit, rappelant que plusieurs chaînes de télévisions privées ont vu le jour en Algérie.
Concernant le droit à manifester en Algérie, Me Ksentini a indiqué que, conformément à la loi, il est interdit de manifester ». »Qu’elle soit bonne, mauvaise ou injuste, il faut respecter la loi. L’ordre public est important », a-t-il soutenu.
Il a, néanmoins, souligné la nécessité de « changer » cette loi, en demandant au législateur de « procéder à certaines abrogations comme cela se passe dans tous les pays démocratiques ».
APS