Les autorités du Koweït ont décidé d’empêcher les étrangers de se faire soigner dans les hôpitaux publics le matin, une décision qualifiée de «raciste» par des militants.
Le ministre de la Santé, Mohammad al-Haifi, un chirurgien, a ordonné que les consultations externes de l’hôpital public de Jahra, à l’ouest de la capitale, soient réservées uniquement aux Koweïtiens pendant les heures de la matinée à partir du 1er juin prochain. Les étrangers peuvent se faire soigner dans l’après-midi, selon le texte de la décision, publiée ce jeudi matin par les médias koweïtiens.
Le nouveau système doit être testé pendant six mois à l’hôpital de Jahra avant d’être généralisé aux autres établissements publics. La décision fait suite à des plaintes de Koweïtiens, faites au Parlement, qui affirment avoir été obligés d’attendre de longues heures avant d’être traités dans les hôpitaux publics en raison d’une forte affluence d’étrangers.
Le pays compte 1,2 million de Koweïtiens et accueille 2,6 millions d’étrangers venant en majorité d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh, des Philippines, mais aussi d’Egypte, de Syrie et d’autres pays. Le Koweït, véritable Etat-providence, assure la gratuité des soins médicaux pour ses citoyens. Pour accéder à ces soins, les étrangers doivent payer annuellement une taxe de 175 dollars.