Il a fallu une véritable averse pour que plusieurs quartiers de la ville soient totalement impraticables.
Mais, Kouchet El Djir demeure un cas exceptionnel et les importantes précipitations enregistrées hier ont démontré encore une fois que ce bidonville demeure sous la menace de réels risques d’inondations aux conséquences dramatiques.
Comme à l’accoutumée, les quelque 3000 habitants étaient mobilisés hier afin de trouver les meilleures déviations aux eaux pluviales en provenance en amont et charriant avec elles d’importantes quantités de boue. En contrebas du bidonville, l’oued a repris son lit habituel et faute de passerelle, de nombreux habitants ont pris l’initiative de construire un passage de fortune notamment pour les enfants scolarisés à Eckmühl.
Une virée sur les hauteurs du site permet de mieux situer les risques encourus par les occupants, et de visu il apparaît que les eaux qui déferlent sur la partie basse du quartier bas passent à quelques mètres seulement des habitations avant de transite dans les ruelles étroites qui leur servent de canalisations. Aussi, plusieurs habitations ont été inondées, et si les précipitations continuent durant un jour ou deux, il n’est pas à écarter que de nombreuses familles seront dans une situation de sinistrés comme cela a été le cas en 2012.
Il est à rappeler dans ce contexte que ce jour-là , des dizaines de citoyens avaient violemment réagi en bloquant la route à hauteur des arènes d’Oran, à telle enseigne qu’il avait a fallu l’intervention musclée des forces de l’ordre afin de ramener le calme. Hier encore, la colère était visible chez ces habitants et dont plusieurs affirment en assumant leurs responsabilités qu’après avoir été chassés des habitations qu’ils ont construites, illicitement, aux abords de la pénétrante, ils n’ont pas hésité à reconstruire d’autre plus haut en empiétant sur le site forestier limitrophe. Ils affirment que leurs enfants sont scolarisés et qu’ils n’ont pas ou aller.
Un autre os pour les gestionnaires de la ville d’Oran. Toutefois, le quartier de Kouchet El Djir n’est pas le seul à avoir pâti des intempéries d’hier. Selon nos correspondants, plusieurs zones d’habitation et autres tronçons routiers ont été, encore une fois, submergés par les eaux de pluie à telle enseigne que la circulation routière a été ralentie, voire complètement paralysée, comme cela a été notamment le cas à Hai Es-Sabah, El Barki, et à la cité Grand-Terre où des arbres ont été littéralement arrachés par la puissance du vent qui ont accompagné la pluie , où encore à Bir El Djir dont l’accès a été bloqué pendant des heures à cause de la stagnation des eaux ,plus précisément à sa sortie Est sur la RN11. .
Les éléments de la Protection civile, ainsi que ceux de la SEOR et de l’APC étaient, en effet, sur le pied de guerre pour curer les bouches d’égout, évacuer les eaux ou porter secours à des personnes en danger. Ces pluies bienfaitrices qui ont certainement fait le bonheur des agriculteurs, ont malheureusement encore une fois révélé l’incurie des services chargés de la gestion de la deuxième ville du pays, où la moindre averse produit, ces dernières années, l’effet d’un véritable ouragan. Dommage !
K.Z