Kouba: Le stress gagne les parents

Kouba: Le stress gagne les parents

Les sujets étaient abordables pour l’ensemble des élèves.

Il était un peu plus de 10 h du matin, sous un ciel partiellement ensoleillé à l’école primaire Abderrahmane Djadi située à Kouba (Alger), près de la mairie de Ben Omar, qui a accueilli près de 100 élèves pour passer l’examen de 5ème. Aux alentours, seulement trois femmes qui enseignent dans un établissement privé attendaient près du portail fermé de cette école. «Nous n’avons pas été autorisées à entrer dans l’enceinte de l’établissement, pourtant nous faisons nous aussi partie du corps enseignant», se plaint l’une d’elles.

«Nous souhaitons parler à nos élèves ne serait-ce qu’une seule seconde afin de les rassurer et de les mettre en confiance pour qu’il ne prennent pas peur, car ils n’ont pas eu l’avantage de passer cet examen dans leurs établissements d’origine contrairement à ceux du public», ajoute-t-elle. Moins d’une heure plus tard et sous l’insistance de ces dernières, le gardien de cette institution a finalement fini par faire sortir, pour quelques minutes, 10 élèves qui avaient alors fini de passer la première épreuve de la matinée qui est celle de la langue arabe.

Tous avaient l’air contents de voir leurs enseignantes venir les encourager, l’un d’entre eux, la mine réjouie, s’empresse de lancer «c’était très facile, j’ai très bien travaillé, je suis sûre que toutes mes réponses sont justes», pendant qu’un autre paraissait inquiet à l’idée de passer la seconde épreuve de mathématiques. Juste après le début de la deuxième composition, quelques parents impatients commençaient à affluer à l’école, certains d’entre eux s’agitaient dans tous les sens et essayaient par tous les moyens de savoir si le sujet proposé était à la portée de leurs enfants.

«Je n’en peux plus d’attendre, il faut que je sache si le sujet est abordable, car mon fils appréhende beaucoup la matière des mathématiques» dit, inquiète, Malika, la maman de Yanis. Plus sereine, la jeune Amina, elle, se dit rassurée, «ma fille a travaillé de façon assidue pendant toute l’année, elle a toujours eu de bons résultats, il n’y a aucune raison que ce soit différent aujourd’hui, d’ailleurs je ne m’inquiète pas du tout».

A moins d’une heure avant la fin de la deuxième épreuve, pratiquement tous les parents, dont la majorité étai constituée de mamans, sont arrivés sur place. Et c’est dans une ambiance des plus conviviales que la plupart d’entre elles se sont regroupées faisant ainsi part, chacune à sa manière de ses inquiétudes et autres sentiments. «Quoi qu’il en soit j’épaulerai toujours mes enfants, dans l’échec comme dans la réussite», avance une maman en réponse à son amie qui, contrairement à elle, ne veut même pas entendre le mot «échec».

C’est à ce moment précis, q’une femme est venue hâtivement interrompre cet échange sympathique, affolée, cette dernière lance au groupe «il paraît que les sujets sont inabordables, surtout celui des maths, c’est ce que m’a indiqué une source sûre». Il n’en fallait pas plus pour le reste des parents pour commencer à tourbillonner dans tous les sens.

Enfin, à 12 heures la cloche qui annonce la fin des épreuves de la mi-journée retentit. Alors que les élèves sortaient un par un, les parents eux se sont rués vers l’entrée de l’établissement, chacun attendant impatiemment d’apercevoir son enfant. A leur sortie, le visage de tous les élèves, des gâteaux à la main s’illuminait à la vue des parents. «Je suis très content, j’ai très bien travaillé» dit gaiement Amine à son père qui le serre dans ses bras. Même scénario à l’école du chahid Adamou sise à quelques mètres de la première, dont la plupart des élèves se sont dit satisfaits des sujets qui étaient visiblement largement à leur portée.