L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, est attendu lundi à Damas, a annoncé dimanche à l’AFP le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdissi.
Il s’agira de la troisième visite de M. Annan en Syrie depuis le début de sa mission. La dernière remonte au 29 mai.
« Il est confirmé que M. Annan sera en visite, dans le cadre de sa mission, pour des discussions avec les responsables syriens au sujet de son plan » de sortie de crise, a indiqué M. Makdissi à l’AFP.
Le plan en six points de M. Annan est théoriquement entré en vigueur avec un cessez-le-feu le 12 avril, mais les violences, loin de s’apaiser, se sont intensifiées depuis cette date, avec des dizaines de morts chaque jour.
Samedi, Kofi Annan a reconnu qu’il n’avait « pas réussi » sa mission et a plaidé pour associer l’Iran aux discussions, dans un entretien au quotidien français Le Monde.
« Cette crise se poursuit depuis seize mois, mais j’ai commencé à être impliqué il y a trois mois. Des efforts importants ont été déployés pour essayer de résoudre cette situation de manière pacifique et politique. A l’évidence, nous n’avons pas réussi. Et peut-être n’y a-t-il aucune garantie que nous allons réussir », a expliqué Kofi Annan.
Le plan Annan, officiellement accepté par le régime comme par l’opposition, prévoit la fin des violences, la libération des détenus, la liberté de circulation pour la presse et l’aide humanitaire, le respect du droit de manifester pacifiquement, et la mise en place d’un « processus politique ouvert dirigé par les Syriens ».
Depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad en mars 2011, les violences ont fait plus de 17.000 morts en Syrie, dont près de 6.000 depuis l’entrée en vigueur théorique du cessez-le-feu prévu dans le plan Annan, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).