KiNANE DJILALI, P-DG du groupe Elec El Djazair : «Azazga deviendra un pôle d’excellence en électricité-électrotechnique»

KiNANE DJILALI, P-DG du groupe Elec El Djazair : «Azazga deviendra un pôle d’excellence en électricité-électrotechnique»

La Dépêche de Kabylie : Vous venez de signer un partenariat avec une entreprise indienne…

M. Kinane Djilali : Notre groupe Elec El Djazair est composé de 26 entreprises. Nous sommes pajoritaires, c’est-à-dire à 100% de participation dans 19 d’entre elles. Aujourd’hui, le groupe se renforce par cette nouvelle entreprise que nous venons à l’instant de créer. La nouvelle société s’appelle donc Vijai Electricals Algérie. Nous avons la majorité, 51%, le reste est détenu par Vijai et Sonelgaz.

Peut-t-on avoir plus d’informations sur Vijai ?

C’est une entreprise connue mondialement. Une des rares à atteindre une puissance de 1200 mégawatt en un transformateur. L’origine de la technologie de Vijai, c’est la technologie d’Imer. Il a acheté la licence d’Imer il y a longtemps. Aujourd’hui, il n’est plus sous-licence. C’est une technologie japonaise. Azazga va bénéficier de tout ça. Cette usine de transformateurs à haute tension, qui va être installée ici, sera peut-être la deuxième en Afrique. Il y a bien sûr le marché algérien, mais nous ciblerons également l’Afrique, le moyen orient et même l’Europe.

Pourquoi ce choix d’Azazga ? 

C’est un site où l’on fabrique déjà des transformateurs à moyenne tension. Sur le plan de la formation, ça sera plus facile, car le personnel est déjà compétent, formé. Il va juste avoir une petite formation pour s’adapter à la nouvelle donnée. Cela fait cinq ans qu’on négocie pour avoir cette usine.

Cette usine sera fonctionnelle d’ici combien de temps ?

On l’espère d’ici 15 à 16 mois. Aujourd’hui, il y a 8000 MW supplémentaires qui vont venir sur le réseau. Il va falloir les répartir, les transporter et les distribuer. Ça va créer 12 000 km de ligne à haute tension, ce qui veut dire aussi des postes d’emploi. Le marché est colossal. L’objectif est de ne plus importer les transformateurs haute-tensions. Quand on les achète de l’étranger, le coût de leur transport représente 20% de son coût de production. C’est énorme.

Que sera le rôle de Sonelgaz dans ce partenariat ?

C’est notre client principal, pour ne pas dire le seul localement.

Qu’en est-il du taux d’intégration de cette usine ?

Les transformateurs seront à 100% fait à Azazga. Il y aura une intégration totale si on trouve la matière première en Algérie, sinon, s’il faut qu’on la ramène de l’étranger, on le fera. Ça ne sera pas du montage. On fera d’Azazga un pôle d’excellence en électronique et électrotechnique.

Propos recueillis par K. H.