Les deux journalistes tunisiens (télévision privée), Nadhir Gtari et Soufiène Chourabi, auraient été assassinés par leurs kidnappeurs, a indiqué le ministère libyen de la Justice. L’information a été accueillie avec consternation par les milieux journalistique, politique et culturel tunisiens. Si leur mort est avérée, elle mettra fin à un feuilleton qui a démarré, il y a plus de 260 jours.
Partis le 4 septembre dernier en Libye pour y effectuer un reportage sur la situation chaotique qui y prévaut, ils ont disparu 48 heures après leur entrée en territoire libyen. Depuis cette date, les contacts n’ont pas été interrompus entre le gouvernement tunisien et les autorités libyennes dont les réponses laissaient maintenir une lueur d’espoir de les revoir vivants.
Même après l’annonce mercredi de leur prétendue liquidation, aucune information crédible n’a été fournie sur les auteurs du kidnapping, sinon qu’il s’agirait d’un groupe de terroristes dont cinq membres venaient d’être “arrêtés, il y a quelques jours par l’armée libyenne”. Le ministère libyen de la Justice s’est limité à annoncer leur mort, selon des aveux, dit-il, de ce groupe qui aurait tué, en prime, un égyptien et trois journalistes libyens travaillant pour la chaîne Baraqa. À l’annonce de leur mort, dont ni la date ni le lieu n’ont été précisés, le bureau du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a tenu une réunion d’urgence pour vérifier l’information.
M. K
