Les jours se suivent et se ressemblent pour les localités de l’est de la wilaya de Béjaïa, et ce en matière d’acheminement de gaz de ville.
Nous avons, en effet, appris que la ville martyre de Kherrata n’est pas aussi bien lotie que les régions d’Aokas, Souk-el-Tenine, Melbou et
Darguina. Le blocage vient cette fois de la localité d’Adjioun dans la commune de Draa-el-Gaïd (région limitrophe de la wilaya de Sétif).
Les efforts de l’Etat en matière de traitement de l’expropriation sont, semble-t-il, en voie de finalisation avec le propriétaire du terrain. Ceci n’a, bien entendu, pas empêché de cumuler un retard considérable dans la distribution du gaz. Pour rappel, le raccordement de cette énergie a été effectué à partir de Bougaâ dans la wilaya de Sétif.
Nous avons également appris de source citoyenne, que le passage de conduites se trouve confronté à des problèmes dans certains quartiers de la ville de Kherrata.
C’est dire qu’à travers ces régions montagneuses de Kabylie, le facteur humain n’est pas le seul à générer des perturbations pour ce genre de projet, cependant, il y a lieu de tenir compte des reliefs quelquefois très accidentés. Comme un malheur ne vient jamais seul, il y a peut-être lieu d’ajouter cette importante remarque venue d’un ingénieur en géologie qui précise que, «sachant que la région de Kherrata est très sensible aux tremblements de terre, il n’est pas question de poser des tuyaux sur de longues distances sans prévoir des postes de distribution rapprochés qui permettront d’entrecouper la portée de ces tuyaux.
En clair, plus le tuyau est long, plus il est sensible en cas de séisme. Ceci peut provoquer de gaves accidents». Bref, si la wilaya de Béjaïa présente l’un des taux les plus faibles en matière d’alimentation en gaz de ville, la faute n’incombe entièrement à l’Etat eu égard à tous les critères défavorables cités plus haut.
Certains propriétaires de terrain, ont leur part de responsabilité et n’ont jamais songé, que quelque part, il s’agit d’utilité publique, et que tous les habitants sans exception ont bien le droit de jouir des bienfaits du gaz de ville.
Quelquefois il faut savoir faire preuve de solidaité et penser à son prochain.
HAMID NABET