Khemis Miliana: L’Université Djilali-Bounaâma fermée depuis le 18 septembre

Khemis Miliana: L’Université Djilali-Bounaâma fermée depuis le 18 septembre

A la suite d’un conflit opposant un groupe d’étudiants au collectif des professeurs de la Faculté de sciences et de technologie, l’accès au campus n’est plus permis aux 23 000 étudiants, aux enseignants et à tous les personnels administratifs et de service.

La Direction de l’université accuse un groupe d’étudiants d’avoir cadenassé les portes du campus, parce que affirme-t-on, pour protester contre une décision du Conseil de discipline portant exclusion de trois étudiants. Selon un communiqué de la Direction de l’université, il est reproché à ces étudiants d’avoir proféré des insultes et des obscénités à l’endroit de leurs professeurs et de les avoir séquestrés pendant près de 40 minutes, durant le mois de juin dernier. Toujours selon cette source, la plainte a été déposée au niveau de la chambre administrative qui a pondu un arrêté ordonnant la libération immédiate de l’accès au campus, arrêté qui a été transmis par voie de huissier de justice. Selon le communiqué, les auteurs de l’interdiction de l’accès n’ont pas obtempéré, et il a fallu la réquisition de la force publique par le procureur de la République qui a fait que l’entrée au campus n’est resté ouvert qu’une seule journée parce que le lendemain, l’accès a été fermé une nouvelle fois jusqu’à ce jour. Les étudiants désignés ont continué à exiger l’annulation de la Décision du conseil de discipline et leur réintégration. En réaction, un collectif d’une soixantaine d’enseignants a observé un sit-in et signé la déclaration dans laquelle on peut lire : «Monsieur le recteur, notre mission est de contribuer à la formation de la génération à venir, celle de l’Algérie de demain, certes, mais pas au détriment de notre dignité et nous vous informons que si ces étudiants sont réintégrés, prenez-en acte, il vous faudra trouver d’autres enseignants qui accepteraient d’être atteints dans leur dignité, quant à nous, nous préserverons la nôtre et nous la défendrons avec tous les moyens possibles. » Les 60 professeurs signataires de la déclaration commune ajoutent : «Monsieur le recteur, la promotion du savoir exige un environnement sain pour l’enseignant et l’étudiant et en premier lieu, le respect mutuel entre tous les membres de la famille universitaire et en second lieu l’application stricte des sanctions à l’encontre de tout contrevenant à la première règle.» Au jeudi 4 octobre, le campus est toujours fermé.

Karim O.