Pendant des mois, des camions de différents tonnages déversaient des déchets solides tout le long de la route qui mène à l’ancienne décharge située sur le flanc sud du mont Mallora, dans la zone frontalière entre les communes de Khemis-Miliana et Aïn-Soltane, à l’est.
Ce phénomène est apparu à partir du moment où l’ancienne décharge qui s’étendait sur une quinzaine d’ha a été concédée à 3 grosses entreprises de travaux publics privées, à raison de 5 ha chacune qui y ont installé des unités de production d’asphalte enrobé et de béton, entre autres activités.
En échange de la décharge concédée à ces entreprises, la commune de Khemis-Miliana a bénéficié d’un bassin entre deux collines qui servira à recevoir les déchets solides que génère la ville. Cette nouvelle décharge, estime-t-on, pourra contenir ce type de rejets pendant au moins une dizaine d’années, indique le P/APC rencontré sur le site.
Seulement, pour accéder à cette nouvelle décharge, il faut désencombrer la route qui y mène où quelque 4 000 de déchets solides sont à déplacer.
Sur initiative du chef de daïra, une vaste opération de volontariat a été organisée et a laquelle ont pris part l’EPIC gestionnaire des décharges, les trois entreprises récemment installées, le chef de daïra assisté de l’ingénieur des services techniques, les P/APC des communes voisines accompagnés de quelques-uns de leurs adjoints, ainsi que la directrice du secteur de l’environnement.
Chacune des parties concernées a mobilisé plusieurs camions, 4 gros engins, 2 chargeurs. Durant la seule journée de jeudi, près de 900 tonnes de déblais et de déchets solides de toutes sortes ont été déplacés dans la nouvelle décharge distante de près de 2 km, nous a indiqué la directrice du secteur de l’environnement qui ajoute que l’opération entamée se poursuivra jusqu’à ce que tous les déchets qui encombrent la route soient évacués, faute de quoi l’accès à la nouvelle décharge et à la décharge contrôlée voisine, réservée à la réception et l’enfouissement des déchets ménagers gérée par l’EPIC, ne serait pas possible s’il venait à pleuvoir.
Ne pas oublier, précise la directrice, que la commune de Khemis-Miliana à elle seule génère entre 15 et 80 tonnes de déchets ménagers par jour. Aussi, préconise-t-elle, l’aménage du chemin d’accès et l’installation d’un dispositif de contrôle à l’entrée du chemin d’accès qui conduit à la décharge.
K. O.