Le défi sera grand pour El Bahia qui accueillera la 16ème conférence du GNL et la réunion du Forum des pays producteurs et exportateurs du gaz (FPEG). Un grand défi à la grandeur des ambitions d’Oran qui veut redorer son blason et asseoir sa place de capitale économique de l’Algérie.
Après 36 ans, la rituelle Conférence GNL retour ne en Algérie. L’évènement ne peut être que bénéfique pour El Bahia et sur tous les plans. En tout cas, «Oran est fin prêt. Nous sommes prêts pour accueillir les deux évènements (GNL16 et réunion du FPEG).
Il n’y a aucun problème», a déclaré, hier, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, à la sortie de la réunion du comité du pilotage qui veille, depuis plus d’une année et demi, sur les préparatifs de ces deux rendez-vous. A une semaine du lancement effectif de la GNL16, les responsables de Sonatrach ont, d’ores et déjà , enclenché le processus du démarrage de la conférence GNL 16.
Ce sont plus de 4.000 invités qui débarqueront à Oran, dans les prochains jours, dont 1.696 délégués gouvernementaux et d’entreprise, 133 communicants et conférenciers…etc. Pour la couverture médiatique, 400 journalistes sont attendus à Oran.
Selon la liste des invités par pays, ils sont 1.400 Algériens, 300 Français, 260 Britanniques, 250 Japonais, 170 Américains, 120 Espagnols, 115 Italiens, 105 Coréens, 80 Qataris, 80 Hollandais, 75 Allemands, 52 Australiens, 50 Emiratis, 40 Angolais, 39 Russes, 37 Norvégiens, 35 Chinois, 31 Malaisiens, 30 Thaïlandais et 28 Omanais. Quant aux entreprises enregistrées à la Conférence, elles sont 306 étrangères et 50 nationales, la crème des réussites dans le domaine gazier.
Exxon Mobil, Chevron, Bechtel, Gazprom, BP, BG, BASF, ENI, EDF…auront des stands sur une superficie globale de 9.000 mètres carrés pour exposer leurs produits et savoir-faire, pendant le déroulement de la Conférence. Les organisateurs révèlent aussi que 36 sponsors dont 3 nationaux veillent sur la Conférence.
Le FPEG est aussi important que le GNL 16
Lors du point de presse, organisé hier, au terme de sa visite d’inspection, le ministre de l’Energie a avoué que dans la conjoncture mondiale actuelle, les marchés gaziers présentent «un risque potentiel ». Tout au long de sa rencontre avec la presse locale, le ministre s’est focalisé sur la réunion du FPEG qui reste une opportunité pour les 11 pays membres pour trouver des stratégies de régulation du marché gazier qui a été totalement déstabilisé par l’exploitation américaine de ses gisements de gaz non conventionnel.
Chakib Khelil a aussi rappelé que l’étude recommandée par l’Algérie sera exposée lors de la tenue du Conseil des ministres du FPEG. Dans le cadre des préparatifs de la feuille de route, le secrétaire général du FPEG, Leonid Bokhanovski, a entrepris une visite, le 09 avril dernier, à Alger.
Le SG du FPEG s’est longuement entretenu avec Chakib Khelil pour préparer le terrain à la réunion du 18 avril, apprend-on. Selon Chakib Khelil, l’étude recommandée par l’Algérie porte sur l’évaluation du bilan offre/demande de gaz naturel à moyen terme sur les principaux marchés de consommation.
Lors du Conseil des ministres du FPEG, les débats porteront sur «les principales conclusions de cette étude et initieront un plan d’actions visant à élaborer une stratégie pour développer une véritable coordination entre pays membres et d’d’anticiper les réactions des marchés gaziers », relève-t-on des déclarations des responsables algériens. Rendez-vous donc le 18 avril prochain.
Par Benachour Mohamed