Les mauvaises graines semées au «printemps arabe», en 2011, n’ont pas tardé à porter leurs fruits pourris.
Après la Libye où le chaos a été de toute évidence programmé par les pays occidentaux qui ont provoqué la chute de Mouammar Kadhafi, par son assassinat, c’est au tour de l’Egypte et de la Tunisie de connaître les affres d’une transition voulue par ces mêmes pays occidentaux.
Les nouvelles qui proviennent de ces deux pays sont dramatiques et n’incitent pas à l’optimisme. Le terrorisme fait ses premières victimes en plus des affrontements violents entre pro et anti-Morsi en Egypte en attendant les violences entre pro et anti-Ennahda en Tunisie. C’est peu dire que la tension monte dans ces deux pays. En Tunisie particulièrement où l’assassinat du député de gauche Mohamed Brahmi a créé une situation nouvelle en radicalisant l’opposition au pouvoir d’Ennahda et en ouvrant la voie à un scénario à l’égyptienne, c’est-à-dire de grandioses manifestations populaires, l’intervention de l’armée, l’éviction des islamistes du pouvoir et la désignation de nouvelles autorités pour remettre la transition sur la voie souhaitée par la population, vers la résolution des problèmes socio-économiques réels que rencontre la Tunisie.
Dans ce pays, les problèmes du chômage, de la misère, de la corruption, se posent, à peu près, avec la même acuité qu’en Egypte. Non seulement, ils n’ont pas disparu après la «révolution» mais ont même connu une aggravation avec l’arrivée au pouvoir des islamistes d’Ennahda dirigé par Ghannouchi. Les indicateurs qui reflètent l’état de l’économie sont très mauvais : taux de chômage élevé, niveau des recettes extérieures très faible, pouvoir d’achat complètement érodé… Mais le pire est qu’Ennahda, en sous-main, facilite les activités des extrémistes islamistes et même encourage le terrorisme, comme le soulignent nombre d’observateurs tunisiens et étrangers qui connaissent bien la situation dans ce pays.
La violence armée et le risque d’actions terroristes ont déjà créé un climat d’insécurité alimenté par ailleurs par une situation sociale détériorée. C’est cela le «printemps arabe»? Enfin, de quoi je me mêle? Khelli I’bir beghtah