Le directeur général de l’ENTV, Tewfik Khelladi, qui était l’invité hier de la Radio nationale Jil FM, a répondu aux accusations d’Al Jazeera à propos de la retransmission du match, diffusée selon la chaîne qatarie de manière illégale par la télévision algérienne. Il a tenu à éclairer l’opinion publique sur les raisons qui ont poussé sa direction à procéder par d’autres pratiques pour assurer le direct du match Burkina Faso-Algérie : «D’abord, je dois dire que lorsqu’il s’agit d’un match de l’Algérie, toutes les familles algériennes, les enfants, les mamans, les papas et mêmes les vieux et les vieilles de notre pays sont derrière leur Equipe nationale. A partir de là, j’estime que même si un seul Algérien ne dispose de parabole pour voir le match, il était de mon devoir de me débrouiller pour lui permettre de suivre le match de son pays. C’est ce qui nous a poussés à trouver une autre solution pour le transmettre», a-t-il déclaré à la radio Jil FM, hier.
«On a sollicité Al Jazeera à 3 reprises, mais ont refusé de vendre»
«Sport Five, qui détient les droits de transmission des matchs des éliminatoires CM-2014 a vendu tous ses droits des rencontres du dernier tour des éliminatoires à cette chaîne (Al Jazeera Sport), y compris le droit des sélections des pays. On a sollicité les responsables de cette chaîne, à deux reprises et sur la troisième correspondance, ils ont clairement signifié qu’ils n’étaient pas vendeurs.»
«On leur a pourtant proposé 2 fois le prix du match du Bénin !»
Poursuivant sa déclaration à la radio Jil FM, Tewfik Khelladi déclare : «Nous avons proposé une offre financière alléchante. On a mis sur la table le double qu’on avait payé pour la retransmission du match contre le Bénin, mais ils ont refusé. On nous a alors exigé une somme d’argent introuvable sur le marché.»
«Ils voulaient la réouverture de leur bureau à Alger, ça nous dépasse ! »
Le DG de l’ENTV confirme aussi l’exigence incompréhensible d’Al Jazeera : «Par la suite, ils nous ont demandé la réouverture de leur bureau à Alger en contrepartie de la transmission du match sur la chaîne terrestre. On leur a répondu que leur doléance dépassait les prérogatives de la Télévision algérienne.»
«Ce même journaliste qui nous a accusé de vol a commenté la finale MCA-USMA, diffusée de manière illégale sur le satellite»
Le patron de la télévision algérienne n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour répondre à la chaîne Al Jazeera qui affirme détenir des documents selon lesquels, la chaîne qatarie avait bien acheté les droits de retransmission de la finale de la Coupe d’Algérie MCA-USMA. «Hier, un commentateur qui travaille pour cette chaîne nous a accusé d’avoir piraté les images du match, je vous assure que j’ai envie de rire, parce que ce même journaliste, si j’ose dire qui a pris l’initiative d’accuser la Télévision algérienne de vol, est le même qui avait commenté le match de la finale de Coupe d’Algérie, MCA-USMA, que cette chaîne avait diffusé de manière illégale. Non, on ne leur a jamais vendu les images. On avait offert la retransmission de cette rencontre gratuitement aux chaînes arabes, mais cette chaîne de télévision (Al Jazeera), n’était pas concernée. Ils l’ont volé et retransmis en direct. Donc, ce qu’on a fait hier (samedi), c’était prémédité pour poser ce problème.»
«Nous sommes une télévision de service public. En retransmettant le match, on a voulu poser le problème des droits de transmission des matchs en Afrique et dans le Monde arabe qui ne respectent pas certaines règles de base reconnues en Europe. Ce qu’on a fait hier, c’était pour soulever ce problème et le soumettre à la FAF, et à toutes les parties concernées pour agir dans un cadre organisé et un règlement intérieur qu’on soumettra aux instances de la CAF et autres. On ne peut pas durer dans ce marché sauvage où on veut nous imposer la dictature du chéquier.»
«Prêts à payer une amende, mais…»
«On n’a peur de rien. On est dans nos droits et nous n’avons peur de personne. On ne peut pas à chaque fois se plier au diktat de cette chaîne. S’il y a une amende à payer, on va le faire, à condition qu’elle soit égale à celles imposées sur le marché. On ne cherche pas les problèmes, on veut juste éviter le chantage et la dictature.»