Khelil, Bedjaoui, Benachenhou, Malti, Benhadj…, Les invités surprise de la scène politique

Khelil, Bedjaoui, Benachenhou, Malti, Benhadj…, Les invités surprise de la scène politique

La scène politique nationale s’est animée soudainement, ces derniers jours, par d’anciennes personnalités qui refont subitement surface, nourrissant la polémique.

A défaut d’une activité partisane censée être massive à l’approche d’un rendez-vous aussi important que la présidentielle de 2014, des invités surprise réinvestissent la scène et captent désormais, toute l’opinion.

Si l’affaire  » Sonatrach 2  » défraie la chronique à travers son lot de révélations allant jusqu’à  » révolter  » le président de la République, d’autres personnalités politiques, non moins importantes, tentent de réinvestir la scène comme pour se repositionner en cette année charnière et indécise.

Les scandales de corruption à la compagnie nationale des hydrocarbures, ont remis sur la scène, des noms pas des moindres à l’image de l’ex-ministre de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, l’ex-président du Conseil constitutionnel et néanmoins ex-ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, mais également l’ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou et l’ex-vice président de Sonatrach, Hocine Malti. Ce dernier s’est fendu d’une missive très critique adressée aux plus hautes autorités du pays, faisant aggraver le scandale et animant de plus belle la scène.

Si cela n’a rien de fortuit, ni de spontané d’ailleurs, la situation suscitée par l’affaire  » Sonatrach 2  » est révélatrice pour le moins des grandes manœuvres qui s’opèrent en haut lieu étroitement liées à la prochaine présidentielle, une élection dont on ne parle presque plus bien qu’elle s’approche à grandes enjambées. Les tiraillements synonymes de profondes divergences quant à l’avenir politique immédiat du pays, ont atteint des proportions telles que des scandales éclatent en guise de représailles ou de contre-attaques entre les différents prétendants.

En parallèle, la classe politique, dominée par des événements autrement plus importants, à l’instar de l’attaque terroriste de Tiguentourine et ses impacts incalculables et la situation au Mali, en Tunisie et en Libye, semble se morfondre dans les clivages et les dissensions avec des batailles de leadership en toile de fonds. Les cas du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND) sont les plus édifiants. Les désormais ex-chefs de files de ces deux formations politiques, les plus dominantes de la scène, Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia font face à une fronde organisée dont le seul enjeu est la prochaine présidentielle.

En outre, Aboudjerra Soltani, leader du Mouvement de la société pour la paix (MSP), tente de se mettre de la course lui aussi, tandis que d’autres prétendants continuent de se manifester en filigrane, à travers des médias interposés ou des simulacres de dissidences au sein de leurs partis.

C’est la seule attraction d’une classe politique en lambeaux, entièrement dépendante de la décision finale du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika de briguer un quatrième mandat ou pas.

Son silence à ce sujet, nourrit chaque jour, un peu plus l’indécision et met la classe politique dans l’expectative la plus totale. Même la révision constitutionnelle, attendue en grande pompe, pour tracer les contours de l’Algérie post-2014, tarde à voir le jour, renforçant de la sorte, le pessimisme des observateurs et laissant libre cours aux rumeurs de toutes sortes.

Par M. Ait Chabane