Khelifi Ahmed, chantre de la chanson bédouine algérienne, a été inhumé lundi au cimetière de Sidi M’Hamed à Alger. De son vrai nom Ahmed Abbas Benaissa, le défunt est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 91 ans des suites d’une longue maladie.
Ont assisté à l’enterrement du défunt des personnalités politiques dont le ministre de la communication, M. Nacer Mehal, le ministre de la solidarité nationale et de la famille, M. Said Barkat, le ministre de l’environnement et de l’aménagement territorial, M. Cherif Rahmani, outre des artistes et intellectuels et des proches du défunt.
M. Cherif Rahmani a indiqué que le défunt était « un chevalier de la culture algérienne ». « Parfois les gens ne gardent en mémoire que sa voix mais son apport dépassait bien tout cela. Son nom s’associe à une lutte menée pour mettre en exergue la personnalité algérienne alors que l’Algérie vivait sous le joug colonial ». « Le défunt était un défenseur de la personnalité algérienne par sa pensée et ses écrits », a-t-il poursuivi.
« Au moment où L’Algérie célèbre la fête de la victoire, elle perd un monument de la chanson bédouine », a affirmé M Saïd Barkat précisant que « le chanteur avait donné à la chanson bédouine une dimension maghrébine et arabe ».
De son côté, le romancier et ancien directeur de la bibliothèque nationale Amine Zaoui, a indiqué que l’Algérie perd « un pilier de la chanson algérienne et un symbole de son authenticité ».
« Khelifi Ahmed a non seulement permis la diffusion de la chanson bédouine algérienne dans le monde arabe mais a également fait découvrir la poésie populaire algérienne et ses illustres représentants à l’instar de Belkheir, Smati, Benkriou et BenGuitoune », a ajouté Amine Zaoui.