Khalil Mahi, président de la commission des finances et du budget de l’APN, a tenu à préciser hier qu’aucun ministre n’a refusé de répondre à la convocation de la commission pour discuter du contenu du rapport de la Cour des comptes sur le règlement budgétaire de 2010.
«Nous avons d’abord approché les dix ministres concernés et cités dans le rapport de la Cour des comptes.Trois ministres, à savoir celui des Affaires étrangères, de l’Industrie et des Travaux publics, ne se sont pas présentés et se sont excusés pour des obligations liées à leur activité.
Trois autres ministres ont demandé le report de leur audience et la ministre de la Culture Khalida Toumi, invitée pour aujourd’hui (le 25 décembre NDLR), a envoyé un écrit aux membres de la commission sur les interrogations soulevées par le rapport en question», a dit Khalil Mahi lors d’un point de presse tenu en marge de l’adoption de la loi sur le règlement budgétaire, en affirmant qu’«il n’est pas logique que les ministres refusent de se présenter à cette commission».
M. Mahi a ajouté que «la commission ignore les motifs pour lesquels les ministres ne se sont pas présentés».
Il a précisé que «tous les ministres sont tenus de se présenter devant la commission», surtout qu’elle est tenue «au respect de l’article 160 sur le règlement intérieur de l’Assemblée fixant les délais de l’examen de projet de loi».
Il a suggéré que la loi sur le règlement budgétaire soit présentée avant la loi de finances «pour permettre à la commission d’effectuer son travail à l’aise».
M. Mahi a affirmé aussi que la commission a insisté sur «l’assainissement des fonds spéciaux et d’affectation» avec la perspective de «leur fermeture définitive dans les quatre prochaines années».
«Dans un premier temps, nous avons recommandé la réduction du nombre des fonds et l’injection de cet argent dans le budget sectoriel».
Pour lui, le rapport de la Cour des comptes a «ciblé des questions de fonds et a surpris la commission sur le traitement de certains aspects relatifs à la gestion des fonds dans certains secteurs».
Nouria Bourihane
