La ministre de la Culture, Khalida Toumi, n’est jamais avare de compliments à l’égard du président Bouteflika. Samedi 16 avril, Mme la ministre, grande prêtresse de la cérémonie d’ouverture de la manifestation « Tlemcen capitale de la culture islamique », a encore administré une nouvelle preuve de son art de cirer les pompes du chef de l’Etat.
Elle n’est pas la seule, Mme Khalida Toumi. Mais, dans le registre du ministre qui cire les pompes, elle fait encore mieux que tous les autres membres du gouvernement.
« Que Dieu nous garde Bouteflika, qui nous a donné l’occasion d’organiser des festivités dans la cadre d’Alger capitale de la culture arabe, le panafricain et aujourd’hui, lors de Tlemcen capitale de la culture islamique », a-t-elle déclaré samedi soir la ministre de la culture, dans un message lu lors de l’inauguration de la manifestation.
Sans doute grisée par l’aura de l’événement qui aura couté des millions de dollars aux contribuables algériens, Mme la ministre, ex-responsable du RCD (Rassemblement pour la Culture et la démocratie), nommée en 2002 ministre de la Culture, s’est laissée aller à un petit couplet sur la grande œuvre civilisatrice accomplie par le président Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999.
« Bouteflika, l’homme de paix, a su redonner à l’Algérie sa place dans le concert des nations », s’est exclamée Mme, la ministre au cours de la même cérémonie.
Bouteflika homme de paix, Bouteflika bienfaiteur, Bouteflika homme d’Etat providentiel…
C’est à l’aune de ces déclarations que l’on mesure l’art de nos ministres de faire la chitah, la brosse à reluire.
