La ministre de la culture, Khalida Toumi, a donné hier en marge du salon international du livre d’Alger, une conférence sur le livre et la lecture publique. Mme Khalida Toumi a rappelé que le ministère de la culture qui a mis en place une politique nationale du livre depuis 2005 a tenu à indiquer que son département donne une attention particulière au livre et à la lecture publique.
La ministre est revenue tout au long de sa conférence sur la politique nationale du livre et noté que le livre est une source de création de diverses activités et de gains. * «La chaîne du livre, un segment de l’économie, celui de l’édition qui va de l’auteur au lecteur en passant par l’éditeur, l’imprimeur et le diffuseur», a-t-elle souligné avant de rappeler que le ministère a mis en place un ensemble de mesures et de dispositifs d’ordre réglementaire et institutionnel.
Dans un rappel des actes du ministère de la culture, Khalida Toumi a noté le projet de réalisation de 448 bibliothèques de lecture publique dont 174 ont déjà été livrés. Sur ces dernières, 22 sont des bibliothèques principales pour les chefs-lieux de wilayas et 152 bibliothèques locales. 234 bibliométriques sont actuellement en cours de réalisation.
En 2014, l’Algérie disposera de 48 bibliothèques principales (une pour chaque wilaya) et 44 bibliothèques de lecture publique dépendant du ministère de la culture.
Il faut signaler que les 1000 bibliothèques appartenant aux APC n’entrent pas dans ces statistiques et que celles appartenant au ministère de la culture doivent répondre à des critères de gestion dictés par l’Unesco. Il faut noter aussi que 24 wilayas disposent depuis l’année dernière de bibliobus et qu’à la fin de décembre 2010, toutes les wilayas d’Algérie seront dotées de bibliobus.
Institutionnalisation de plusieurs festivals
Selon la ministre, «cette politique est devenue possible grâce au fonds national de développement et de promotion des arts et des lettres qui est alimenté jusque-là par le budget de l’Etat et qui sera, à partir de l’année prochaine, également alimenté grâce à une taxe représentant 0,5% du chiffre d’affaires sur la téléphonie mobile».
Pour promouvoir les activités liées au livre et à la lecture, le ministère a procédé à l’institutionnalisation du salon international du livre (Sila) qui est géré depuis 2009 par le ministère, du festival international de la bande dessinée (Fibda), du festival du roman et du livre de jeunesse et du festival Lire en fête.
Ce dernier festival a déjà été organisé au niveau de 6 wilayas et va s’étendre pour toucher tout le territoire national. Revenant sur la politique nationale du livre et de la lecture publique, la ministre a précisé que c’est un ensemble de programmes, de mesures et de dispositifs d’ordre réglementaire, financier, fiscal et de création d’ institutions, que décide l’Etat afin de développer et promouvoir toute la chaîne du livre.
C’est ainsi qu’un décret présidentiel a vu la création du centre national du livre dont le directeur sera nommé après la clôture du 15e Sila. Le centre national du livre dont l’ouverture sera très bien accueillie par les éditeurs aura pour rôle de soutenir l’ensemble de la chaîne du livre, encourager
la création littéraire, proposer des initiatives pour la dynamisation de l’édition et la distribution du livre et la promotion de la lecture publique, donner un avis sur l’obtention de subventions etc. Pour ce qui est du 15e Sila, la ministre a mis en relief l’amélioration en le comparant avec celui de l’année passée.
En effet, au niveau des participations algériennes et étrangères, les chiffres ont nettement augmenté. Pour les espaces, les organisateurs ont également répondu aux appels des exposants en augmentant les surfaces. Après avoir mis en place une plateforme pour lancer une vraie politique du livre en redonnant leur place aux différents acteurs, la ministre a déclaré qu’il est temps «de passer à la qualité».
Par Bari Stambouli