Khalida Toumi, la ministre de la Culture, a décidé, mercredi dernier, de limoger le DG de l’office Riadh El-Feth (Oref), F. L., suite à un rapport de la commission ministérielle d’inspection qui a relevé des malversations dans la gestion de cet établissement. Il sera remplacé par Aïssaoui Abdelmalek.
Khalida Toumi, ministre de la Culture, vient de mettre fin aux fonctions de F. L., directeur de l’office Riadh El-Feth. Cette décision a été prise suite au rapport de la commission d’inspection dépêchée à la mi-août par le ministère (en tant que tutelle) suite à une série de lettres anonymes qui dénonçaient la mauvaise gestion de l’établissement.
En effet, le rapport a relevé “plusieurs malversations” dans la gestion des boîtes de nuit, de différents concerts musicaux et de la location des infrastructures et locaux relevant de l’établissement. Suite à quoi, la ministre l’a limogé en attendant la décision de la justice.
Le DG ainsi que quatre cadres dirigeants, dont des femmes et des concessionnaires, seront traduits “très prochainement” devant la justice pour “corruption, faux et usage de faux, dilapidation de biens publics, passation de marchés sans respecter la réglementation, vente de containers sans autorisation”. La première expertise estime le préjudice à près de 21 milliards de centimes.
Selon des sources proches du dossier, les éléments de la 7e sûreté urbaine de Riadh El-Feth, relevant de la sûreté de wilaya d’Alger, viennent de clôturer l’enquête. Plusieurs cadres ont été auditionnés dont Lakhadar F., le DG, T. K., le directeur de la maintenance, C. S. Rabia, directrice des finances, T. Farida, cadre à la direction de l’exploitation, H. Farid, directeur de la société Alisko (chargée de l’entretien), D. Hadi, l’investisseur qui a bénéficié du projet, S. M., cadre dirigeant.
Notre source affirme que le directeur de la sécurité et le DAG ont été, également, auditionnés par la police. Les investigations entreprises par les enquêteurs de la sûreté urbaine font état de plusieurs dépassements commis au niveau de l’établissement, dont l’octroi du marché relatif à l’entretien et la restauration du complexe au
profit d’une entreprise privée sans pour autant respecter la réglementation. Les investigations ont relevé que les toilettes publiques relevant de l’Oref (des containers) ont été louées à un particulier qui, à son tour, a procédé à la vente de deux de ces toilettes, sans acte ni autorisation, à un montant qui dépasse 1 milliard de centimes à un restaurant et une agence d’assurances.
Plusieurs employés de l’Oref se présenteront en tant que témoins devant le magistrat instructeur chargé de l’affaire dont l’ex-directeur de l’audiovisuel. Ce dernier sera interrogé dans le cadre d’une enquête liée à une affaire d’acquisition d’un matériel de sonorisation à l’occasion de la deuxième édition du Festival panafricain qui s’est tenu à Alger en juillet 2009. Estimé à 90 milliards de centimes, le matériel avait “disparu”. Affaire à suivre.