Je pense que ce qui distingue un joueur d’un autre ce sont les résultats et les réalisations au cours d’une saison. La différence se situe à ce niveau. Sofiane Feghouli joue dans un championnat relevé à savoir la Liga espagnole. Il a participé à la Ligue des champions européenne et s’est qualifié avec son club dans un tour avancé de la compétition. Aujourd’hui, il est l’un des meilleurs joueurs de Valence, il a marqué des buts et réalisé de bons résultats. Je pense que ce sont les facteurs qui ont fait que Sofiane Feghouli soit sacré meilleur joueur algérien et gagne le Ballon d’Or.
Quels sont les joueurs qui pouvaient avoir cette distinction ?
Il y a Kadir par exemple. Il est l’un des meilleurs joueurs de son club, Valenciennes, qui évolue dans le championnat français. Le problème de certains joueurs nominés c’est qu’ils ne jouent pas dans des championnats relevés qui leur permettraient d’être régulièrement sous les feux des projecteurs où l’on peut les voir chaque semaine à la télévision. Je pense notamment à Djabou et Bellaïli qui se trouvent aujourd’hui dans le championnat tunisien. Et tout le monde connaît les problèmes que traverse le championnat tunisien. Djabou, Bellaïli et même Slimani ont du talent, mais il y a d’autres joueurs que l’on voit régulièrement à la télévision dans des championnats plus importants. Cela fait deux ans que j’ai découvert Feghouli qui est un bon joueur promis à un bel avenir. Idem pour Kadir que l’on voit chaque semaine avec Feghouli, en ma qualité de consultant. Les autres joueurs, y compris Soudani, qui a du potentiel mais qui évolue dans le championnat portugais qui n’a pas l’envergure des championnats espagnol, anglais, italien ou allemand. Donc le problème est là. Et ce sont les résultats et les réalisations qui font la différence.
Peut-on croire à une distinction de la part de Feghouli lors de la prochaine CAN en Afrique du Sud ?
La phase finale de la CAN est une chose, et les championnats européens ou la Ligue des champions est une chose différente. En Ligue des champions par exemple, on joue devant son public, on peut jouer avec plus de facilité. Jouer en Afrique du Sud c’est une autre paire de manches vu le climat difficile et l’absence de notre public. Notre équipe joue mieux quand elle évolue devant son public. Cela dit, je dirai que nous avons une certaine expérience en Afrique du Sud, du moment qu’on a participé à la dernière édition de la Coupe du Monde et effectué des stages de préparation dans ce pays. C’est un plus pour nous. J’espère que notre équipe sera à la hauteur des attentes des millions de ses fans qui l’attende. Je pense que nous avons les mêmes chances que les autres équipes puisqu’on joue dans un pays neutre. En 2010, on a battu la Côte d’Ivoire, tout reste possible. Je souhaite toutefois le retour de certains joueurs blessés et qu’ils puissent retrouve leur niveau à temps. Je pense que l’Equipe nationale se qualifiera au second tour, et puis ça peut se jouer sur un match.
Propos recueillis par Moumen A.
Kaoua sert d’interprète au coach Vahid
Loin de maîtriser la langue arabe, le coach Vahid Halilhodzic avait bien du mal à comprendre les propos des intervenants. Et pour connaître la teneur des différents discours, le sélectionneur bosniaque a dû recourir aux connaissances de son bras droit, Kaoua, qui lui a servi d’interprète, le temps de la cérémonie.
L’accolade entre Mbolhi et Gaouaoui
Au moment de recevoir son trophée de meilleur gardien de but, Rais Mbolhi a eu droit aux félicitations de son prédécesseur, Lounès Gaouaoui, qui lui aussi a connu le haut de l’affiche. Cette chaude accolade entre les deux gardiens avait l’allure d’une passation de pouvoir entre celui qui fait désormais partie du passé et celui qui représente encore l’avenir des Verts. Le dernier rempart des Fennecs était très touché par cette marque d’estime, surtout venant d’un joueur qui a marqué de son empreinte son passage chez les Verts.
La longue discussion entre le sélectionneur et son portier
A la fin de cette grandiose cérémonie, le sélectionneur national a eu une très longue discussion avec Mbolhi. Le coach Vahid a tenu à s’enquérir de l’état de forme de son gardien de but et des objectifs qu’il compte atteindre, afin de redonner un nouvel élan à sa carrière. Actuellement sans club, le cas de Rais préoccupe au plus haut point le coach bosniaque qui voulait avoir toutes les données sur son gardien numéro un.
Khalti Aïcha provoque un fou rire chez Kadir
Le buteur providentiel de Valenciennes, Foued Kadir, était dans un état second, suite à l’intervention très remarquée de Khalti Aïcha qui a créé une sacrée ambiance dans la salle. Le joueur des Verts a eu un gros fou rire. Durant quelques minutes, Kadir ne pouvait plus placer un seul mot ni faire le moindre geste, tant il était complètement envoûté par l’intervention de Khalti Aïcha.
Mbolhi taquine Kadir
Après l’intervention de Khalti Aïcha, Foued Kadir n’était pas au bout de ses émotions. En effet, au moment où Rabah Madjer et Djamel Belmadi allaient recevoir des mains de Sofiane Feghouli des maillots de Valence, l’animateur de la cérémonie a commis une erreur en se trompant carrément de club. Au lieu d’annoncer Valence, le nom de Valenciennes a retenti dans la salle, avant de rectifier le tir. Un lapsus dont a su se servir Rais Mbolhi pour taquiner Foued Kadir en lui demandant de se rendre sur l’estrade pour recevoir le trophée de meilleur joueur. Mbolhi a lui aussi été pris d’un fou rire qui aura duré quelques minutes.