L’ex-sélectionneur national, Mahieddine Khalef, était présent lundi soir à la cérémonie du 50e anniversaire du Comité olympique algérien tenue au chapiteau de l’hôtel Hilton. Profitant de sa présence, on l’a sollicité pour recueillir son avis sur le décisif match Algérie- Burkina Faso prévu le 19 novembre prochain à Tchaker.
Quel est votre sentiment en participant au 50e anniversaire commémorant le 50e anniversaire du COA ?
– J’ai toujours été un homme de devoir et je continuerai à le faire tant que Dieu me prêtera vie. Je pense que cet événement est historique pour le sport algérien, mais ce que j’ai constaté, c’est que la politique a pris le pas sur le sport.
– Soyez plus explicite…
– J’ai toujours été un homme apolitique et je ne vais pas changer. Je suis un technicien du football qui a toujours servi son pays et je ne regrette rien. La reconnaissance des gens me réconforte beaucoup.
– Certaines voix se sont élevées pour dire que certains sportifs auraient mérité d’être honorés lors de cette cérémonie du 50e anniversaire du COA, malheureusement ce n’était pas le cas…
– Oui, je partage amplement cet avis, car je pense qu’un joueur comme Belloumi ou d’autres joueurs de la glorieuse équipe du FLN, auraient mérité d’être récompensés.
– Quel est votre avis sur le résultat du match aller qui a sanctionné les débats entre le Burkina Faso et l’Algérie ?
– Je pense que la sélection algérienne aurait mérité un meilleur sort eu égard à sa prestation, surtout en seconde mi-temps. La sélection algérienne a bousculé le Burkina Faso, mais une erreur d’arbitrage a été fatale pour les Verts qui ont concédé finalement une courte défaite.
– Justement, pensez-vous que cette défaite compromet les chances de qualification de notre EN ?
– Moi, je pense que le fait d’avoir inscrit deux buts à l’extérieur donne un avantage certain à notre EN qui peut envisager le match retour avec plus de sérénité. Il faut tout de même ne pas tomber dans la facilité pour éviter toute mauvaise surprise.
– Justement, le fait de jouer à domicile et devant notre public constitue-t-il un avantage ou est-ce que la pression sera terrible sur les épaules de nos joueurs ?
– Je pense que ce sera difficile pour le Burkina Faso de résister à Tchaker, car le soutien du public algérien va certainement booster nos joueurs pour décrocher le billet pour la Coupe du monde au Brésil. Sincèrement, je crois que nous avons beaucoup de chances pour battre les Etalons.
– Cette rencontre est attendue par tout le peuple algérien, en tant qu’ancien sélectionneur, quel est la meilleure stratégie à adopter pour passer l’écueil burkinabé ?
– Je ne suis pas le sélectionneur et je n’ai pas le droit de m’immiscer dans ses prérogatives.
– Quelles sont les consignes que vous pouvez prodiguer aux joueurs algériens ?
– Je demande à nos joueurs de rester calmes sur le terrain et de ne pas tomber dans la précipitation. Il ne faut pas se porter aveuglément en attaque en essayant coute que coûte de marquer au début du match car la rencontre dure 90 minutes. Il faut que nos joueurs restent solidaires et concentrés tout au long du match, et je suis sûr qu’ils vont arriver à battre le Burkina Faso.
– Un mot pour le public algérien…
– Je demande à notre public d’être patient et de soutenir son équipe du début jusqu’à la fin, car les joueurs ont besoin de ses encouragements dans cette rencontre décisive.
K. H.
«Nos joueurs doivent être patients et éviter la précipitation»
«La stratégie du match ? Il y a un sélectionneur en place»