Le général à la retraite Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense, a estimé mercredi que le refus d’un tribunal suisse de lui accorder l’immunité dans le cadre d’une instruction « pour suspicion de crimes de guerre » n’était qu’une étape dans l’affaire. « Je n’ai rien à dire. C’est une affaire de procédures. Ce n’est qu’un pas dans l’affaire », a t-il affirmé dans une déclaration par téléphone à l’AFP.
Mardi, la porte-parole du Tribunal pénal fédéral suisse, Mascha Gregori, avait déclaré à la même agence que « l’immunité n’a pas été reconnue » au général Nezzar pour des actes commis durant son mandat, confirmant ainsi une information publiée par l’ONG suisse Trial.
Le Ministère public de la Confédération (MPC, procureur) avait ouvert une instruction « pour suspicion de crimes de guerre » contre lui par l’ONG suisse Trial, appuyée par les plaintes de deux victimes.
Arrêté à Genève le 20 octobre 2011, à l’occasion d’un voyage pour des soins de santé, il avait été remis en liberté deux jours plus tard sur la promesse de participer à la suite de la procédure. Les crimes qui lui sont reprochés se sont déroulés « dans le contexte du conflit civil algérien qui, de 1992 à 1999, a opposé divers groupes islamistes au gouvernement », selon le MPC.
L’ancien ministre de la Défense a aussi indiqué que ses avocats « ne diront rien et qu’ils sont en train de travailler en Suisse et ici » (en Algérie). « J’ai des avocats suisses et algériens. J’ai des avocats algériens, qui sont bénévoles, dont Ali Haroun », a-t-il encore précisé.