L’une des figures du nouveau paysage audiovisuel algérien est Khaled Drareni, ancien journaliste de la presse écrite et de la radio, il s’est illustré depuis quelques mois par la seule émission politique en langue française: Controverse.
Il donne son avis sur cette bataille des télés entre les deux candidats
L’Expression: Contrairement à 2004, la bataille médiatique entre Benflis et Bouteflika sera audiovisuelle, comment expliquer cette nouvelle donne?
Khaled Drareni: Cette orientation s’explique évidemment pas l’apparition de chaînes privées, chose qui n’existait pas en 2004. La bataille médiatique entre les deux principaux candidats s’appuie également sur de nouvelles chaînes créées pour la circonstance. Une vraie bataille par chaînes interposées, mais qui, à mon avis, n’aura pas d’impact sur l’issue de l’élection, car le candidat Bouteflika dispose aujourd’hui de moyens plus importants.
Y-a-t-il une bataille de l’image entre les deux candidats?
La bataille de l’image fait partie de l’affrontement électoral, elle est un élément essentiel de chaque scrutin. Chaque candidat dispose de relais pour améliorer son image auprès des électeurs, preuve en est: les nouvelles chaînes spécialement créées pour l’élection d’avril prochain. Donc bataille de l’image oui, mais là encore, la différence est dans l’importance des moyens déployés.
Plusieurs télévisions privées sont lancées pour soutenir Bouteflika, d’après-vous l’Entv sera-t-elle impartiale cette fois?
L’Entv est une chaîne nationale qui, certes, s’évertue à faire la promotion du bilan présidentiel durant l’année, mais qui, pendant la campagne électorale observe une certaine impartialité conformément à la loi. Mais comme vous venez de le préciser dans votre question, il y a des chaînes qui ont été créées pour l’occasion, alors à mon avis, l’Entv peut bien se reposer et faire son travail de service public.
