La célèbre militante marocaine des droits de l’homme, Mme Khadîdja Ryadi, fraîchement distinguée du prix des Nations unies pour les droits de l’homme pour l’année 2013, a royalement ignoré Mohamed VI.
Le souverain alaouite qui s’est empressé de présenter ses félicitations à cette activiste et par ailleurs ex-présidente de l’Association marocaine pour les droits humains (AMDH), a essuyé une cinglante réplique de Khadîdja.
Dans un entretien qu’elle accordée au site web «Goud», cette militante des droits de l’homme a asséné que les félicitations royales pour son prix restent « secondaires » et « formelles ». Pis encore, elle a osé un «crime» de lèse majesté en ajoutant qu’elle ne leur donne «aucune importance».
Mohamed VI qui a sans doute voulu récupérer le combat extraordinaire de cette femme de conviction en a donc pris pour son grade. Ses propos prennent d’autant plus de signification dans un pays où le baisemain et les génuflexions constituent les moindres des gestes qu’on doit témoigner au roi.
Plus que jamais en phase avec son combat et ses conviction, cette femme courage a jeté une autre pierre dans le jardin du monarque en dédiant son prix à tous les prisonniers politiques ou d’opinion et en premier lieu aux activistes du Mouvement du 20 février «qui sont sortis dans la rue pour exiger des réformes ». Waoo !
Avouons que Khadija Ryadi est une vraie battante et combattante de la liberté. Elle en a d’ailleurs profité pour exiger la libération des prisonniers d’opinion dans son pays qui peuplent les prisons du makhzen.
Il est vrai que le monarque est mal placé pour féliciter cette grande dame qui mène un combat noble contre le système répressif de sa majesté.