KFC Algérie : Un premier jour sous le signe du boycott et de la polémique

KFC Algérie : Un premier jour sous le signe du boycott et de la polémique

ALGER, 15 avril 2024 – Hier, c’était l’effervescence à Dely Brahim ! Une queue s’allongeait, impatiente de découvrir le premier restaurant KFC en Algérie, une enseigne qui suscite autant d’engouement que de controverse.

Si l’ouverture de KFC était attendue par de nombreux Algériens amateurs de poulet frit, elle a également donné lieu à des manifestations et à des appels au boycott sur les réseaux sociaux. En cause, le soutien de l’enseigne à l’État d’Israël, dans un contexte géopolitique marqué par le conflit israélo-palestinien.

Dès les premières heures d’ouverture, des manifestants portant des drapeaux palestiniens et criant des slogans de soutien à la Palestine, se sont rassemblés devant le restaurant, brandissant des pancartes “Boycott KFC”.

Le hashtag #BoycottKFC a rapidement grimpé en tête des tendances, relayant les messages de colère et de déception des internautes algériens sur les différentes plateformes.

Le restaurant KFC, qui s’est retrouvé donc face à un dilemme (comment concilier son implantation sur un marché aussi sensible que l’Algérie avec ses valeurs et ses intérêts économiques ?), semble avoir réagi aux manifestations en affirmant qu’il ne soutient pas Israël, via une story publiée sur le compte Instagram portant le nom de KFC Aldjazair.

Cette déclaration n’a pas apaisé la colère des manifestants qui continuent à appeler au boycott de l’enseigne. Certains internautes ont également critiqué la déclaration de KFC, la qualifiant de “manœuvre dilatoire” et d’insuffisante.

Un élément qui alimente cette critique est l’abonnement du compte officiel du restaurant KFC Algérie au compte KFC Israel sur les réseaux sociaux. Cette décision est perçue par certains comme un signe de soutien indirect à Israël, ce qui contredit la déclaration du restaurant.

Coca cola, Nestlé, KFC… L’Algérie et le boycott des produits « occidentaux »

KFC n’est pas la première enseigne internationale à être visée par un boycott en Algérie. En effet, le mouvement de boycott mondial contre Israël a également trouvé un écho significatif dans le pays. Les Algériens se sont mobilisés en masse, ajoutant leur voix à celles des citoyens du monde entier pour dénoncer l’occupation et les violations des droits humains commises par Israël.

Parmi les actions concrètes entreprises, on compte le boycott de grandes marques internationales ayant des liens commerciaux avec Israël, telles que Coca-Cola et Nestlé. Ce boycott symbolise l’engagement du peuple algérien en faveur de la justice et de la solidarité avec le peuple palestinien, renforçant ainsi le mouvement mondial de désinvestissement économique visant à faire pression sur Israël pour qu’il respecte le droit international et mette fin à l’occupation.

Il reste à voir si KFC parviendra à s’imposer sur le marché algérien, dans un contexte marqué par ce fort mouvement de boycott. L’enseigne devra sans doute redoubler d’efforts pour gagner la confiance des consommateurs algériens.

En conclusion, l’ouverture du premier restaurant KFC en Algérie est un événement mitigé. Si l’enseigne suscite un certain engouement chez les amateurs de poulet frit, elle est également confrontée à un large mouvement de boycott qui pourrait menacer son avenir sur le marché algérien.