Cela doit, vraisemblablement, faire rougir certains de nos responsables du football et plus particulièrement le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic.
En effet, vainqueur de la Coupe d’Afrique 2013 avec le Nigeria, le sélectionneur des Super Eagles, Stephen Keshi, à la grande surprise, a annoncé sa démission au lendemain du scare africain.
Nos responsables du football doivent se dire quelque part, comment un coach qui remporte un trophée continental, décide de quitter la barre? Cependant, la décision de Keshi doit reposer sur une plausibilité et n’a, de ce fait, pas besoin de se faire désirer, lui qui vient d’entrer dans l’histoire du football africain (avec l’Egyptien Gohari) pour avoir remporté la couronne continentale en tant que joueur (1994) et entraîneur (2013). «La victoire dans ce tournoi est principalement pour ma nation. Quand j’ai pris mes fonctions, il y a un peu plus d’un an, mon rêve était de rendre le Nigeria heureux et de monter une grande équipe. On n’y est pas encore arrivés, on a encore des progrès à faire.
Je veux dédier cette victoire à tous les entraîneurs nigérians qui ont prié pour cette équipe, ce n’est pas seulement moi. Ça faisait trop longtemps que le Nigeria n’avait pas joué de finale, la dernière fois c’était en 2000 et j’étais adjoint du sélectionneur», avait déclaré Stephen Keshi sur le site de la FIFA juste après son couronnement.
Donc, c’est loin d’être une folie le départ du sélectionneur des Super Eagles, mais plutôt une raison. La folie réside chez nos gestionnaires (techniques et administratifs) qui s’accrochent à leurs postes nonobstant des résultats honteux. Ils s’accrochent tout bonnement parce que l’argent coule à flots dans cette Algérie, dont ils s’en servent et qu’ils ne servent nullement. Rien que de penser, seulement, que Halilhodzic touche environ 33 millions de centimes par jour, nous donne une idée sur la gestion pécuniaire qui demeure catastrophique.
En principe, le «démissionnaire», c’est celui qui échoue, mais force est de constater que ce n’est pas le cas. A défaut, il doit rendre des comptes, lui et les responsables du football national.
Comme l’ont si bien fait ceux qui respectent leurs pays respectifs.A propos de compte à rendre, c’est bien d’apprendre que prochaînement, le chairman de la FAF sera entendu par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi.
La dernière fois que ce genre de «compte à rendre» avait eu lieu, c’était au lendemain de la débâcle algérienne à Ziguinchor au Sénégal, lorsque Leila Aslaoui, ministre de la Jeunesse et des Sports à l’époque, avait demandé au coach national, Kermali, les raisons qui avaient poussé les Verts à rater complètement leur CAN.
Aujourd’hui, le Dr Tahmi veut des explications sur la piètre prestation des Fennecs. Le premier responsable du sport algérien devra, lui aussi, transmettre les raisons que l’on va avancer aux députés qui vont, certainement, eux aussi, interroger le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Il y a eu énormément d’argent déboursé pour cette équipe nationale. Il n’y a eu ensuite aucun résultat, sauf ce joli but du joueur tunisien, Msakni, qui a remporté le trophée du meilleur but de la CAN. Ah, on allait l’oublier ! Un but inscrit contre l’Algérie.
Said Lacète
