Le transfert définitif de Karim Ziani à Kayserispor est au centre de l’actualité sportive ces derniers temps. Lors de cet entretien, l’international algérien explique tout, il nous parle aussi de l’équipe nationale et du match capital qui l’attend à Marrakech. Pour «Monsieur passe décisive», le plus important reste la qualification pour la CAN 2012.
– Comment ça se passe pour vous en cette fin de saison ?
– Tout se passe bien à présent, la fin de saison approche, nous sommes à deux matches de la fin. Depuis quelque temps, on a repris confiance, on a gagné deux matchs dont un en dehors de nos bases, en plus contre nos concurrents directs. Donc, ça se passe bien pour le moment.
– Vous luttez avec votre club de Kayserispor pour une place qualificative à une compétition européenne, est-ce qu’il y a toujours une chance ?
– On joue toujours nos chances à fond jusqu’à la dernière journée. Maintenant, il nous reste deux matches avant la fin, on aura un petit avantage car on jouera sur notre terrain la prochaine journée. On va essayer de faire un sans-faute, après, cela dépendra des résultats des autres équipes en concurrence avec nous.
– Vous avez écopé d’un carton rouge dernièrement, est-ce que cela n’est pas pénalisant pour vous et votre club ?
– Cela fait partie du jeu, c’est vrai que j’ai écopé de deux matchs de suspension, ce qui reste tout de même dur, mais je garde espoir de revenir avant car la direction de mon club a déposé un recours pour revoir à la baisse la suspension et la réduire à un match seulement. J’espère que ça va aboutir et que je pourrai reprendre plus tôt.
– Votre transfert a fait la une des journaux ces derniers temps, peut-on en savoir plus ?
– Personnellement, je n’ai rien signé encore, même si j’ai entendu parler d’un accord entre Wolfsburg, mon ancien club, et Kayserispor où je joue actuellement. Voilà exactement où en est la situation. Pour le moment, la saison n’est pas encore finie et on a tout le temps pour régler ce qui reste.
– La presse turque a annoncé que Kayserispor a levé l’option d’achat auprès de Wolfsburg…
– Effectivement, tout est réglé entre les deux clubs, mais il reste ma signature pour que la chose soit officielle avec Kayserispor. Ce que je n’ai pas encore fait. J’ai le temps pour le faire, précisément jusqu’à la fin de la saison.
– Pourquoi hésitez-vous à signer, alors que Kayserispor a tout réglé avec Wolfsburg ?
– Ce n’est pas une hésitation, c’est juste que je ne me sens pas pressé pour signer. On n’est pas encore en fin de saison et d’ici là, on verra bien, je ne vois pas pourquoi je me précipiterai.
– Est-ce parce qu’il y a d’autres clubs en vue ou parce que vous comptez encore négocier avec Kayserispor ? Où est la part de vérité ?
– Je le répète, la vérité c’est qu’on n’est qu’au mois de mai, il reste encore du temps, alors je préfère rester concentré sur ma compétition et les matches qui nous reste à jouer, sans plus.
– Depuis que vous avez rejoint Kayserispor, vous jouez régulièrement, comment vous sentez-vous jusqu’à présent ?
– Je vous l’ai dit, tout se passe bien pour moi, je me retrouve bien avec Kayserispor. Comme vous le dites, je joue régulièrement, chose que je ne faisais pas en Allemagne. Cela me fait plaisir. Comme je l’ai toujours relevé, à Kayserispor on m’a bien considéré, alors je renvoie l’ascenseur sur le terrain où je me donne à fond en essayant chaque fois de donner le meilleur de moi-même.
– En ce qui concerne les Verts, le match face au Maroc est dans moins d’un mois, vous commencez à y penser ?
– On pense à cette rencontre, c’est logique, mais je crois que ce n’est pas encore la concentration totale. Mais à l’image de mes équipiers de la sélection, chacun reste concentré avec son équipe, surtout ceux dont les clubs se trouvent dans une situation délicate ou sont en course pour une place d’honneur. Quant à la rencontre face au Maroc, on aura certainement le temps de s’y préparer convenablement.
– A ce propos, le sélectionneur national a choisi le sud de l’Espagne pour effectuer le stage de préparation avant de rallier le Maroc pour le mach, qu’en pensez-vous ?
– Je dirais que l’Espagne est un très bel endroit pour la préparation. Et puis, par rapport au climat, on sait qu’il fera aussi chaud au sud de l’Espagne, ce qui nous rapprochera plus du climat au Maroc. Donc, il n’y a rien à dire là-dessus. Il faut par contre profiter des moyens qu’on trouvera sur place et nous tenir prêts au maximum pour le match.
– Par rapport à l’effectif de l’EN, même si la liste officielle n’a pas encore été publiée, on s’attend au retour de certains éléments qui n’étaient pas disponibles auparavant pour une raison ou une autre…
– Si cela se concrétise, ce ne serait certainement que bénéfique pour le groupe. Pour le sélectionneur surtout, lui qui aura plus de choix, il y aura de la concurrence qui fera du bien au groupe. Avoir une équipe complète va donner un plus et nous permettra d’être en confiance et d’avoir la possibilité d’utiliser tous nos atouts.
– Les Marocains ont essayé dernièrement de temporiser quant au choix du stade qui abritera la rencontre le 4 juin, est-ce que cela vous a perturbés ?
– Pas du tout. Personnellement, jouer à Casablanca, à Marrakech ou même dans un autre stade ne me gênerait pas. Le Maroc, de toute façon, est un pays voisin, je ne pense pas qu’il y aura problème. Et puis, il faut quand même s’attendre à ce que le stade soit favorable aux Lions de l’Atlas, c’est tout à fait normal. Il n’y aura pas de problème non plus par rapport à la chaleur de Marrakech car le match se jouera en nocturne.
– Vous ne sentez pas de pression ?
– Pour le moment, non, il reste encore du temps avant le match, on n’est pas encore dans l’ambiance du derby, donc, il n’y pas une pression particulière jusque-là.
– Il y en a qui pensent que cette rencontre n’est pas décisive, est-ce que vous êtes de cet avis ?
– Pour moi, c’est un match très important. Comme tout le monde le sait, l’objectif reste la qualification pour la CAN 2012, cette dernière ne tient pas qu’au match du Maroc, il faut savoir aussi qu’il y a une rencontre du même groupe entre la Tanzanie et la Centrafrique, si l’un des deux gagne, il y aura d’autres calculs à faire. Maintenant, pour nous, il faut réussir un bon résultat pour augmenter nos chances de qualification. Il faut savoir que même si on gagne au Maroc, la qualification ne sera pas garantie.
– Maintenant que vous connaissez mieux les Lions de l’Atlas, est-ce que vous pensez qu’il est possible de les battre chez eux ?
– Cette équipe du Maroc n’a jamais été une inconnue pour nous, on connaît bien ses joueurs, on sait que c’est une très bonne équipe. On a un capital expérience et nos atouts propres à faire valoir, c’est avec ça qu’on fera face aux Marocains. C’est un derby motivant pour nous. C’est clair qu’on va tout faire pour sortir un grand match.
– Au match aller, il y avait pas mal d’aléas, notamment votre blessure à la dernière minute ainsi que celle de Bougherra, cette fois les données vont changer, ce qui vous donnera certainement plus d’avantages, n’est-ce pas ?
– Ce sont ce type de détails qu’on craint la veille des matches, à deux semaines de la rencontre ou même avant beaucoup de choses peuvent se passer. Si on aura l’avantage de l’effectif tant mieux pour nous, il faudra alors l’utiliser en notre faveur. Il faut bénéficier de nos qualités.
– Vous étiez présent sans jouer à Annaba, il y avait beaucoup de critiques par rapport à la manière de jouer des Verts qui n’était pas convaincante, est-ce que cela ne vous oblige pas à vous remettre en cause pour le match retour ?
– Pour revenir à la rencontre d’Annaba, je rappellerais qu’on était dans des circonstances particulières. Il faut savoir aussi qu’il y avait 5 à 6 joueurs qui jouaient pour la première fois face au public algérien. A Annaba, il fallait davantage gagner que plaire, on l’a fait. Pour ce match retour, on est aussi dans la même situation, c’est la qualification qui reste notre principal objectif. Le résultat demeure primordial. On espère tous que le beau jeu accompagnera un bon résultat, surtout que le terrain sera forcément adéquat et la bonne ambiance de mise aussi. A.
