L’oubli qui a frappé l’expérience théâtrale de Kateb Yacine, a été jugé «sidérant» par des membres de la manifestation itinérante «5 escales pour une étoile» qui a visité, hier, à Constantine, la ville natale de l’auteur de Nedjma.
Le théâtre de Yacine reste pourtant d’une «grande actualité dans sa conception et sa forme», ont souligné les intervenants, parmi lesquels Ahmed Cheniki qui a présenté une communication sur l’expérience théâtrale de Kateb Yacine.
Cet universitaire est allé plus loin en soulignant qu’«à l’exception de quelques tentatives individuelles, le Théâtre algérien d’aujourd’hui n’a pas pu enfanter des visions qui comptent, à l’instar de ce qu’ont produit les Yacine, Alloula, Kaki et consorts».
L’universitaire française Catherine Brun, donnant une conférence sur le roman Nedjma, a souligné que le génie de cette œuvre littéraire est d’avoir réussi à donner «un condensé et une quintessence de la richesse et de la profondeur de l’histoire de l’Algérie».
La manifestation «5 escales pour une étoile», organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), a fait «revivre», le temps d’une journée, selon un participant, Kateb Yacine dans la ville qui l’a vu naître. Une manifestation qui a rappelé l’hommage touchant que lui avait consacré le Vieux Rocher, en 1989, à l’occasion du 40e jour de sa disparition.
APS