Karim Younès: «Nous ne devons pas nous taire comme en 2004»

Karim Younès: «Nous ne devons pas nous taire comme en 2004»

L’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Karim Younès a dit depuis Lyon où il a animé un meeting que le projet du candidat indépendant, Ali Benflis, qu’il soutient faisait de l’Algérie un Etat démocratique et social.

L’ex-président de la Chambre basse du Parlement a vivement critiqué les politiques actuelles ayant incarné, selon lui, l’impunité et favorisé la propagation de la corruption. «Ça suffit le gouvernement d’amis (es) et l’exclusion des compétences», a-t-il lancé.



S’adressant devant des partisans de Benflis établis en France, Karim Younès a expliqué que le projet du candidat indépendant portait sur la révision de la Constitution de manière consensuelle et à travers un débat élargi auquel vont associer tous les acteurs politiques et de la société civile, lequel sera soumis à un référendum. Selon Younès, le projet de Benflis donne comme priorité la limitation des mandats présidentiels à un mandat renouvelable une seule fois.

L’ex-troisième homme de l’Etat a expliqué, au milieu d’une foule scandant «zmagra» (immigrés), «Benflis Président» et les youyous des femmes venues en grand nombre, que le projet de Benflis consacre tout un chapitre à la communauté algérienne établie à l’étranger et le tas de problèmes auxquels ils sont confrontés en promettant de créer fin 2014 un Haut-Conseil de la communauté nationale à l’étranger et intégrant les compétences nationales établies à l’étranger dans l’économie nationale et leur permettre d’occuper de postes leadership. «Pourquoi pas des ministres issus de la communauté nationale à l’étranger ?», a-t-il indiqué en ajoutant que «vous le savez bien que les ressortissants algériens sont plus compétents que les ministres», en plus d’installation d’un observatoire destiné à la communauté et géré par un budget de l’Etat.

Pour Karim Younès, le scrutin du 17 avril se veut un rendez-vous pour sortir définitivement l’Algérie de sa crise insistant sur la neutralité de l’administration, mettant en garde contre la confiscation du choix des électeurs affirmant également que les partis soutenant Benflis sont déterminés à protéger leurs voix contrairement à l’échéance de 2004. «Nous ne devons pas nous taire. Si nous nous taisons, nous serons complices de ce qui se passe», a-t-il dit à ce sujet.