Karim, un homme fort comme un Turc

Karim, un homme fort comme un Turc

On ne dirait pas que Karim Ziani venait tout juste de parapher son contrat avec Kayserispor tellement on voyait déjà les affinités entre lui ses nouveaux équipiers. C’est simple, on ne le distinguait pas des anciens du club.

A le voir au quotidien avec ses coéquipiers de son nouveau club ou alors lors de sa première séance d’entraînement, l’international algérien semblait heureux comme un poisson dans l’eau.

Il n’a pas eu besoin de temps pour s’adapter, c’est déjà fait. Ziani ne connaissait pourtant pas la mentalité des clubs turcs, ni leurs habitudes avant de venir, mais cela n’était guère gênant pour Monsieur passe décisive. Il avait juste besoin qu’on le présente dès sa première apparition, les personnes qui l’ont entouré le premier jour ayant fait le nécessaire. A ce moment, il a su qu’il n’a pas fait le mauvais choix, car à Kayserispor, il y a également des joueurs de talent, et ce n’est pas par hasard que ses nouveaux coéquipiers jouent le haut du tableau en championnat.

On lui a déroulé le tapis rouge

Ziani, alors, ne tarda pas à signer sa nouvelle aventure avec les Rouge et Jaune de Kayseri, un club d’une ville réputée pour ses tapis, on peut dire que celui en rouge est déjà déroulé sous les pieds de Karim.

La langue aurait été probablement le seul point difficile pour le meneur de jeu algérien, mais rien de cela n’était ressenti, le groupe renferme beaucoup des francophones, et d’ex-équipiers de Wolfsburg. Ziani pourrait même avoir des discussions en dialecte arabe, puisque le Marocain Amrabat ne parle que l’arabe et le hollandais. C’est avec lui d’ailleurs que Karim se sent le plus à l’aise.

Karim met une ambiance particulière

On ne connaissait pas l’ambiance de cette équipe de Kayserispor auparavant, des joueurs, des anciens du club témoignent qu’il y avait toujours une bonne ambiance de travail et de courtoisie entre les joueurs.

Mais à l’arrivée de Karim, on a tout de même senti une convivialité particulière pour le numéro 15 des Verts. Lors de la première séance d’entraînement, cela était nettement perceptible, c’est simple, là où on entendait des rires et des taquineries, c’était bien là où il y avait le duo Ziani-Amrabat en compagnie du gardien camerounais Souleimanou et du francophone turc Turaci. On entendait souvent des cris de sympathie, EldjazaÏr, ou alors Sahbi, des mots destinés spécialement pour Ziani. Mais ça ne santai du cadre disciplinaire du groupe.

Ziani-Amrabet, un symbole de fair-play avant Algérie-Maroc

Avec le Maroco-Hollandais Amrabat, Ziani se sent déjà plus à l’aise, tous les deux ont rejoint le club dernièrement. Amrabat est arrivé juste une semaine avant Ziani, l’humour et la sympathie du jeune marocain n’ont pas laissé indifférent Ziani, vite ils se sentent amis, Amrabat ne nous a pas caché sa joie dès qu’il a su que Karim allait rejoindre le même club que lui. Le jour de notre arrivée sur les lieux, vendredi dernier (jour de la signature du contrat de Ziani), c’est Amrabat qu’on a vu le premier, il était tout content d’apprendre la nouvelle.

Quelques heures plus tard, la complicité était visible entre les deux. Ce duo donnera certainement un charme particulier à la prochaine rencontre entre l’Algérie et le Maroc, même si Amrabat ne sait pas encore s’il sera convoqué ou pas pour ce rendez-vous. Si le derby Algérie-Maroc reflètera l’image de Ziani-Amrabat, ça sera certainement l’idéal du foot, la fraternité, le fair-play et la rivalité sportive.

Loin d’être un joueur inconnu

Loin des amis qu’il connaissait avant d’atterrir dans cette équipe de Kayserispor, Ziani n’est point ce joueur inconnu qui débarque du jour au lendemain dans une équipe, où tout le monde demande d’où il vient, où il a joué auparavant. Karim Ziani était le nouveau joueur de Kayserispor, où tout le monde savait d’où il venait, où il avait montré ses qualités, c’est ce que nous avons appris auprès de ses nouveaux coéquipiers.

L’international algérien n’avait pas besoin de se présenter, on lui doit beaucoup de respect et on attend de lui cette touche en plus, ses passes décisives en profondeur et ses gestes techniques. Son intelligence de gérer le jeu. Kayserispor est une équipe qui s’approche plus du style hollandais, vu son entraîneur Shota qui n’est autre qu’un ex-joueur de l’Ajax d’Amsterdam.

Shota : «Passez-lui le ballon»

Lors de sa première séance et au moment où le coach scindait son effectif en deux groupes pour le match d’application, Ziani était logiquement mis avec les remplaçants, vu qu’il venait tout juste d’intégrer le club. Mais dès le deuxième quart d’heure, Shota l’appelle pour lui changer de camp, évidemment, la place de Ziani n’est pas avec les remplaçants, il lui fait porter la chasuble jaune, et discrètement va chez ses coéquipiers sans que Karim le sache en leur disant de lui passer le ballon le plus souvent possible. Un signe qui laisse croire que Ziani aura un rôle particulier dans cette équipe s’il réussira à s’imposer.

Il ne reste que l’adaptation technique

Si tout va pour l’intégration de Karim Ziani sur le plan relationnel, l’intégration technique, elle, se fera certainement avec le temps, une fois que Karim s’imprégnera plus de la méthode de jeu et des schémas tactiques que mettra en place le staff technique. A commencer déjà par le match d’hier contre Genk, et les prochains qui suivront. Une chose est sûre, Ziani sera utilisé dans son poste de prédilection, celui de milieu de terrain constructeur. Après, il se pourrait qu’il assurerait des tâches particulières si le coach voit en lui des particularités selon sa vision des choses et des tactiques qu’il choisira. Une chose est sûre, Ziani est motivé pour être à la hauteur de la confiance qu’on lui accorde, c’est ce qu’il tenait le plus à nous expliquer à chaque fois.