A la surprise générale, Karim Tabou, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), a été l’invité de la radio étatique Chaîne III, mardi matin. Et à cette occasion, Karim Tabou n’a pas lésiné sur les mots pour dire le fond de sa pensée en répondant aux questions de la radio publique sur la situation actuelle qui prévaut en Algérie. Et pour commencer, il a fait savoir sans aucun faux fuyant que la priorité pour l’Algérie aujourd’hui «n’est pas la révision de la Constitution, mais d’aller vers la démocratie », a-t-il indiqué.
Karim Tabbou a affirmé, par ailleurs, que pour le FFS, le “plus important” est de mettre en place des institutions démocratiques qui “réussiront à rétablir la confiance des Algériens et institutions de l’Etat”.”Une fois le rapport des Algériens aux institutions rétabli et devenu normal, les Algériens vont trouver eux-mêmes les moyens d’écrire leur première Constitution”, a-t-il expliqué. Il s’agit, pour lui, de donner aux Algériens “le droit d’élire librement” leurs représentants et, pour cela, il préconise de “construire des élections démocratiques”. “Aujourd’hui, (…) tout ne vient pas d’une représentation démocratique légitime et on continue d’imposer des représentations qui ne viennent pas de la société mais octroyées, cooptées et désignées par le pouvoir”, a-t-il vigoureusement dénoncé.
Anouar Malik