Pour la seconde fois depuis le début de la CAN, l’attaquant Karim Matmour choisit les colonnes de Liberté pour évoquer le match contre l’Égypte, les capacités de l’EN à aller au bout de cette belle aventure, mais aussi son nouveau positionnement sur le terrain en pointe de l’attaque, comme il l’avait du reste souhaité dans ces mêmes colonnes.
Lors de notre premier entretien à la veille du premier match contre le Malawi, vous aviez souhaité jouer en pointe de l’attaque, comme vous le faites du reste dans votre club à Mönchengladbach ; aujourd’hui, c’est chose faite…
Karim Matmour : C’est à ce poste que je me sens le plus utile, le plus efficace ; je suis en revanche à la disposition de l’entraîneur pour n’importe quelle mission qu’il me confie. Le plus important est de voir notre équipe continuer à gagner dans cette CAN.
Ce nouveau positionnement nous a permis surtout de marquer un but important contre la Côte-d’Ivoire qui a relancé l’EN dans le match…
Comment se présente pour vous cette demi-finale contre l’Égypte ?
Vous savez, c’est la demi-finale d’une Coupe d’Afrique des nations, donc c’est assurément un match difficile. Quel que soit l’adversaire, il faut s’attendre à une confrontation compliquée. Maintenant, c’est vrai, nous jouons contre l’Égypte, une équipe qu’on connaît très bien et qui nous connaît très bien ; la différence se fera encore une fois sur le terrain. C’est pour moi une finale avant l’heure !
Aucune appréhension particulière par rapport à ce match contre l’Égypte ?
Vous savez, le passé, c’est le passé, il faut oublier les dernières confrontations contre l’Égypte et leurs résultats. Chaque match a sa vérité et son histoire et une rencontre ne ressemble jamais à une autre. Nous devons nous concentrer uniquement sur cette demi-finale.
On a l’impression que cette belle victoire a procuré beaucoup de confiance à l’équipe…
L’équipe continue à progresser dans le jeu. Contre la Côte-d’Ivoire, nous avons passé un cap. Il est clair donc que la confiance augmente crescendo, mais ce n’est pas une fin en soi. Nous avons du boulot à faire et encore des petits détails à régler pour progresser davantage. Nous travaillons sur ces aspects-là à l’entraînement pour justement améliorer notre rendement.
Les Égyptiens parlent de revanche contre les Algériens ; pensez-vous que la pression est de leur côté ?
Moi je ne suis pas dans cet état d’esprit-là. Nous avons un match de football à jouer et nous devons le jouer pour gagner même si l’adversaire, c’est le vainqueur des deux dernières éditions de la CAN. Le reste ne nous intéresse pas. Maintenant, peu importe où se situe la pression.
Vous pensez que l’Algérie a les moyens de gagner cette Coupe d’Afrique ?
Je pense que nous avons les qualités pour réaliser cet objectif. Nous en avons le potentiel. Si nous jouons notre football, nos adversaires auront du mal à nous arrêter.
Ce matin, nous avons croisé votre ami, le Camerounais Idrissou Mohamadou qui évolue en Allemagne comme toi à Fribourg, et qui nous a demandé de vous dire ceci : “Karim, ramène-nous la Coupe d’Afrique en Allemagne” ; qu’en dites- vous ?
Ah bon, il a dit cela ? Sacré Idrissou ! Je suis désolé pour lui, j’aurais aimé le croiser en demi-finale contre le Cameroun, mais, c’est la loi du football. J’essaierai de gagner cette coupe, et je lui promets de la ramener chez lui en Allemagne.
Lors du dernier match contre la Côte- d’Ivoire, vous avez été sacré meilleur joueur du match.
C’est réconfortant ?
C’est une récompense personnelle qui me fait, bien sûr, plaisir mais le succès est collectif. C’est grâce à mes coéquipiers qui m’ont mis dans de bonnes conditions que j’ai réussi le match.
Samir Lamari