Karim Djoudi revient sur ses propos d’il y a une semaine : «Pas de retour au crédit à la consommation»

Karim Djoudi revient sur ses propos d’il y a une semaine : «Pas de retour au crédit à la consommation»

C’était il y a tout juste une semaine, le premier argentier du pays, qui fait rêver beaucoup d’Algériens, a laissé entendre qu’il est fort probable que le gouvernement rétablisse le crédit à la consommation supprimé depuis 2009.

Pas de retour au crédit à la consommation. Ainsi en a décidé le gouvernement, dont le ministre des Finances, Karim Djoudi, a exclu le retour au crédit à la consommation, supprimés par le gouvernement en 2009, compte tenu de la loi de finances complémentaire (LFC) 2012 qui n’envisage pas un retour au crédit. Le premier argentier du pays a affirmé, il y a quelques jours, qu’il est fort probable que le gouvernement rétablisse le crédit à la consommation supprimé depuis 2009. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le ministre des Finances en intervenant il y a une semaine sur les ondes de la radio Chaîne III. «Il pourrait y avoir un retour des crédits à la consommation pour l’achat de produits fabriqués en Algérie», a-t-il affirmé. Une semaine après, Karim Djoudi a affirmé ce jeudi qu’aucun retour au crédit à la consommation, supprimé par le gouvernement en 2009, n’est envisagé dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2012. «Nous n’avons pas prévu une réintroduction du crédit à la consommation dans la LFC 2012. Celle-ci prendra en charge le relèvement du montant minimum de la pension de retraite à 15 000 DA et la revalorisation des pensions et allocations de retraite, décidés en décembre en Conseil des ministres», a-t-il déclaré en marge de la clôture de la session d’automne du Conseil de la nation. Le rétablissement du crédit à la consommation, a-t-il souligné, va concerner uniquement le financement de l’achat de produits nationaux, et ne se fera pas avant la résolution du problème d’absence d’une centrale des risques. La réintroduction du crédit à la consommation se fera au bénéfice de la production nationale après que le problème de la centrale des risques soit réglé, a encore indiqué le ministre, en soulignant que l’Algérie fait face aujourd’hui à deux problèmes.

Il s’agit, a-t-il dit, de l’emballement constaté sur les importations financées par les crédits à la consommation, notamment les véhicules et de l’endettement des ménages avec l’absence d’une centrale des risques au niveau de la Banque d’Algérie pour centraliser ce risque. «Si le crédit à la consommation doit être rétabli, une fois la centrale des risques opérationnelle, ce sera au profit de la production nationale», a-t-il précisé. Djoudi avait indiqué que les crédits bancaires, notamment pour l’acquisition de voitures, pourraient être rétablis avec la concrétisation des projets de montage de voitures avec le constructeur Renault, précisant que les crédits aux ménages n’ont pas été complètement supprimés puisque le financement bancaire pour l’acquisition de logements est toujours en vigueur. En tout cas, beaucoup d’Algériens ont nourri l’espoir du rétablissement du crédit à la consommation. Un «faux» rêve qui a vite tourné au cauchemar…

Yazid Madi