Karim Djoudi : l’Etat continuera à soutenir les produits de première nécessité

Karim Djoudi : l’Etat continuera à soutenir les produits de première nécessité

Karim Djoudi, a rassuré ce matin sur les ondes de la radio nationale que l’Etat algérien continuera à soutenir les produits de large consommation en dépit de la chute des prix du pétrole. “Nous allons continuer à soutenir (…) mais il est évident que l’Etat sera appelé, dans le temps, à revoir sa politique de soutien tout en essayant de conserver le pouvoir d’achat des citoyens “, a-t-il déclaré sur les ondes de la radio.

Le premier argentier du pays , intervenant dans le cadre de « l’invité de la trois » évoquera aussi la dépréciation du dinar qui a donné lieu ces derniers jours à des commentaires, voire des polémiques entre spécialistes et importateurs. Pour lui, la situation “s’est légèrement inversée” au cours des 10 derniers jours puisque le taux de change euro/dinar est passé de 113 à 109, avec une légère appréciation du dinar par rapport au dollar.

Le ministre a ensuite expliqué que la dépréciation n’était pas liée à l’inflation, qui est en revanche en train de décroître, ni à la masse monétaire mais plutôt à “la liquidité du marché résultant de la demande d’achat ou de vente de devises consécutive à des opérations.

Le premier argentier du pays a eu à s’expliquer sur l’affaire Michelin, laquelle a donné lieu dans la presse et sur les réseaux sociaux à des commentaires. Reprenant l’argumentaire du Premier ministre, il indiquera que dans cette affaire l’Etat a tout simplement fait valoir son droit de préemption, après que le propriétaire, Michelin Algérie ait décidé de la fermer suite à des difficultés à l’international.

Selon lui, cette démarche avait surtout pour finalité de récupérer la vaste assiette foncière sur laquelle l’usine était installée.

Pour rappel, cette usine a été rachetée il y a deux mois par le propriétaire de CEVITAL. “L’activité de Michelin à Alger a disparu avec la fermeture de son usine, L’Algérie exerce son droit de préemption fondamentalement pour récupérer le foncier, maintenant il peut y avoir des investisseurs dans le pneumatique qui souhaiteraient y investir et ils seront bien accueillis “, a-t-il assuré.

La reprise par l’Etat algérien de Michelin procède, selon le ministre, de la même démarche qui est toujours en cours au sujet de l’opérateur de téléphonie Djezzy. A propos de Djezzy , Karim Djoudi explique que “c’est un long dossier sur lequel nous continuons de négocier quasi-quotidiennement. Il ne manque que 2 ou 3 questions à régler sur le volet financier et nous souhaitons que ça (l’accord) se fasse rapidement ” .

De quelles questions s’agit-il ? Des pénalités que Djezzy doit payer à la banque d’Algérie ? De la répartition des parts entre l’Etat algérien et le partenaire étranger ? Top secret !

Au sujet du retour du crédit à la consommation pour la production nationale, exigé avec insistance aussi bien par les producteurs nationaux que par l’UGTA pour justement favoriser le « consommer algérien », le ministre ne ferme pas totalement la porte, mais pose une condition “Il faudrait attendre que la Banque d’Algérie mette en fonctionnement sa centrale des risques pour éviter que des ménages se trouvent dans une situation de surendettement” » fait-il savoir.

Enfin s’agissant du retour aux fameuses AGI (autorisation globale d’importation) revendiquée par l’UGTA, dans le but de mettre un frein aux importations, Karim Djoudi a expliqué que « les accords internationaux qui lient l’Algérie aux autres pays du monde interdisaient le recours à ce genre d’autorisations”.