Karim Djoudi, ministre des Finances, a indiqué hier en marge de l’ouverture de la session de printemps 2011 des deux chambres parlementaires, que les mesures prises par le Conseil des ministres qui vont avoir un poids sur le budget de l’Etat, ce sont avant tout les mesures phares, notamment celles relatives à la création et au soutien à l’emploi.
«Tout d’abord, l’emploi et tous types de soutien à l’emploi», a-t-il annoncé. Dans ce cadre, dira-t-il, nous avons plusieurs mesures, notamment celles de solidarité comme le travail d’utilité publique à haute intensité de main-d’oeuvre (Tuphimo), le microcrédit et autres formules de soutien aux jeunes pour l’achat d’équipements et de matières premières, afin d’élargir le dispositif d’emploi.
Dans le détail, le ministre a souligné que les banques seront plus impliquées dans le financement des dispositifs de soutien des jeunes à la faveur de la dernière mesure du Conseil des ministres qui a imposé aux banques de financer les projets validés par des délégations régionales sous l’autorité des walis.
Il précisera dans ce sillage que «les banques, dont les autorisations de financement de ces dispositifs ont été multipliées par trois et les crédits par deux fois et demi entre 2008 et 2010, seront de plus en plus engagées dans le financement des petits projets créateurs d’emplois. Selon le ministre, les financements bancaires des programmes de soutien à l’emploi sont actuellement de l’ordre de 260 milliards DA et portent sur 300 000 dossiers.
Rappelant qu’une enveloppe additionnelle de plus de 180 milliards DA a été consacrée au soutien de l’emploi et à la solidarité, il a évoqué les principales mesures incitatives pour l’investissement et l’emploi, décidées le 22 février par le Conseil des ministres, comme le renforcement des fonds de garantie dont les capitaux ont été doublés, passant à 41 milliards DA, la facilitation de l’octroi des locaux aux jeunes, outre des avantages fiscaux pour cette catégorie sociale.
Il a évoqué, par ailleurs, la suspension de l’utilisation des factures et des chèques pour les montants dépassant 500 000 DA. M. Djoudi a souligné que «le président de la République a souhaité qu’il y ait une meilleure compréhension et une prise de conscience de l’utilité des instruments de paiement au profit de ceux qui vont les utiliser». Il va falloir d’abord mieux expliquer, réunir les opérateurs et leur démontrer l’utilité de l’utilisation des instruments de payement. Le ministre a rappelé qu’il y a trois phases importantes. La première concernait le payement électronique, qui a été accueilli avec succès. La seconde est relative au développement et à l’utilisation des instruments de payement comme la carte bancaire.
Maintenant, dira-t-il, il s’agit de mieux expliquer et d’ancrer dans l’esprit des agents bancaires l’utilité de ces instruments. Il atteste, toutefois, que «nous sommes en retard dans ce domaine par rapport à d’autres pays qui ont intégré ces instruments de payement électronique», mais selon lui, le payement cache est une habitude qui dure depuis des années.
Samira