Karim Djoudi : «La revalorisation du dinar n’est pas à l’ordre du jour»

Karim Djoudi : «La revalorisation du dinar n’est pas à l’ordre du jour»

Dans ses réponses aux préoccupations des membres du Conseil de la nation, lors de l’examen de la loi de finances et de budget pour 2012, le ministre des Finances a indiqué, à propos de la position du taux de change du dinar algérien face aux autres devises, que la revalorisation du dinar algérien n’est pas à l’ordre du jour.

Il a insisté sur les méfaits qu’aurait une telle mesure sur les échanges commerciaux du pays en indiquant que dans le cas de la revalorisation du dinar, on va gêner le développement des exportations hors hydrocarbures et casser ainsi une dynamique qui a commencé. Il a ajouté qu’une augmentation de la valeur du dinar par rapport aux principales monnaies favorisera aussi les importations qui deviennent moins chères

Djoudi dira que nous ne sommes pas partisans de l’utilisation du taux de change comme instrument d’appréciation ou de dépréciation des échanges économiques, concluant qu’une revalorisation du dinar serait un élément de renforcement de nos importations et il vaut mieux que ce ne soit pas à l’ordre du jour. Et d’ajouter que le taux de change du dinar qui est de 74 DA pour un dollar, est fixé par la Banque d’Algérie par rapport à un panier des principales devises.

Communications des trois groupes parlementaires

Les présidents des groupes parlementaires au Conseil de la nation se félicitent des dispositions contenues dans la loi de finances 2012 estimant qu’elles étaient de nature à contribuer à un développement économique global.

Le président du groupe parlementaire du FLN, Messaoud Belaïfa a salué de son côté les mesures de la loi de finances liées à l’annulation de l’impôt sur le blé dur et le lait infantile spécial. Evoquant l’interdiction de l’importation de la friperie, il a indiqué que cette mesure permettra d’encourager la production locale, mettant l’accent sur la nécessité d’axer les efforts sur l’investissement dans le domaine de l’industrie pour la création d’emplois, à réduire le volume des importations et à mettre fin à la dépendance alimentaire.

Le président du groupe parlementaire du RND, Belabès Belabès, les dispositions de la loi de finances 2012 sont positives sachant qu’elles interviennent dans une conjoncture économique internationale difficile d’autant plus que les recettes du budget découlent principalement de la fiscalité du pétrole, ce dernier étant une ressource non-renouvelable, appelant à exploiter le pétrole dans des activités créatrices d’énergie dans l’avenir.

Aussi a-t-il appelé à réaliser des projets industriels, à accorder davantage d’intérêt à l’agriculture à travers la mise en valeur des terres, à investir dans les énergies renouvelables dans le sud et à étendre le réseau ferroviaire au sud. Evoquant les secteurs de la santé et de l’enseignement, le président du GP du RND a estimé que ces secteurs n’avaient pas atteint le niveau escompté compte tenu des projets réalisés dans les deux secteurs d’où la nécessité, selon lui, de consentir davantage d’efforts pour relever la qualité des services.

Le rapporteur du groupe parlementaire du tiers présidentiel, Abdelkrim Koreichi a salué les nouvelles dispositions de la loi de finances notamment celles liées à la fiscalité et à l’interdiction de l’importation de la friperie. Il s’est également félicité du fait que cette loi ne prévoit pas de nouvelles taxes.

Le représentant du tiers présidentiel a indiqué que le texte de loi intervient dans une conjoncture économique mondiale difficile à même d’influer sur la demande en pétrole et par conséquent sur l’économie nationale, appelant à une relance économique hors hydrocarbures et à réduire la facture de l’importation et à promouvoir une économie hors hydrocarbures.

Synthèse H. A.