Karim Djoudi est formel «L’augmentation des salaires pèserait sur l’inflation»

Karim Djoudi est formel «L’augmentation des salaires pèserait sur l’inflation»

«Les revenus ont augmenté, la consommation augmente automatiquement»

Le ministre précise que le taux de croissance en dehors des hydrocarbures reste très faible.

Abdelkrim Djoudi, ministre des Finances a indiqué, jeudi dernier, que la conjoncture économique est sécurisante pour l’instant en raison de la dette publique qui est de 450 millions de dollars (0,5% du PIB) en plus de l’existence d’une importante épargne. «Nous devons nous préparer rigoureusement en conséquence pour parer à la crise mondiale qui continue, dont même les grandes puissances économiques, qui sont le moteur de la croissance économique du monde, à l’image des USA et la Chine, ne sont pas dans une situation d’assurance totale», a-t-il affirmé, jeudi dernier, en marge des questions orales au Sénat.

En termes de dette intérieure publique, l’Algérie enregistre 1 200 milliards de dinars environ, soit un taux de 7% du PIB. Une bonne situation financière pour le pays, «mais on ne peut pas faire reposer notre sécurité financière sur ces éléments de sécurité conjoncturelle», a-t-il ajouté.

S’exprimant en marge de la séance, le ministre des Finances dira que la croissance des hydrocarbures est négative depuis plusieurs années.

Par ailleurs, l’agriculture, le BTP, les services ainsi que d’autres secteurs, représentent les éléments les plus sûrs en matière de croissance. La véritable croissance du pays est de plus de 6% par an, a rappelé M.Djoudi. Le ministre a ajouté que «le taux de croissance en dehors des hydrocarbures reste très faible. Le marché pétrolier instable risque de se retourner contre les pays producteurs à tout moment, a-t-il ajouté. Sur un autre plan, l’augmentation du recouvrement en fisc non pétrolier, est de 20%.

Le budget de fonctionnement de l’Etat a pu maintenir un ratio de 50% de couverture du budget de fonctionnement de la fiscalité non pétrolière. S’agissant de l’épargne, le ministre a parlé de 2000 milliards de dinars dans les banques et de 800 milliards de dinars à la Cnep.

Répondant à la question sur l’inflation, Karim Djoudi dira que faute des mesures prises par les pouvoirs publics, les prix des produits alimentaires seraient supérieurs à ceux pratiqués sur le marché. «Les revenus ont augmenté, la consommation augmente automatiquement», a-t-il précisé.

Sans les subventions de l’Etat, notamment pour le blé dur et tendre, le sucre, l’huile les produits alimentaires auraient coûté plus cher, en l’absence d’une véritable production nationale en mesure de répondre aux besoins du marché national.