Kaouane appelle presse écrite et médias à œuvrer pour un paysage médiatique algérien fort et de référence

Kaouane appelle presse écrite et médias à œuvrer pour un paysage médiatique algérien fort et de référence

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a appelé samedi depuis Bouira les médias et la presse écrite ainsi que la presse électronique à œuvrer pour « la création d’un paysage médiatique algérien fort et de référence » en mettant à profit les progrès technologiques que connaît le monde.

Lors d’un point de presse, animé en marge de sa visite à Bouira, le ministre a mis l’accent sur la nécessité, pour les différents médias, la presse écrite et la presse électronique, « d’être au diapason de l’évolution technologique et numérique afin d’œuvrer pour un paysage médiatique algérien fort ».

« C’est ça le véritable défi que nous devons relever », a insisté M. Kaouane lors de sa visite à Bouira, où il a inauguré plusieurs expositions d’arts traditionnels à l’occasion de la célébration du nouvel an amazigh (Yennayer 2969).

Durant sa rencontre avec presse, le ministre de la Communication a souligné en outre l’impératif d’approfondir la réflexion et le dialogue sur le champ et l’organisation médiatique en Algérie, afin de faire face au phénomène universel qui sont les réseaux sociaux.

Malgré le soutien de l’Etat aux médias et à la presse et en dépit des progrès technologiques, »nos aînés ont échoué à créer un paysage médiatique professionnel et de référence avec un contenu algérien diversifié », a regretté le ministre, soulignant que les   réseaux sociaux « constituent un véritable concurrent » aux médias et à la presse écrite.

« Le journaliste aujourd’hui est en train d’être déclassé par le phénomène des réseaux sociaux, nous devons donc tous travailler pour relever le défi », a insisté M. Kaouane, précisant, dans ce contexte, que pour créer un paysage médiatique de référence, « nous devons avoir une presse privée forte et une presse publique puissante ».

En réponse à une question relative aux difficultés financières et aux problèmes juridiques dont est confrontée la presse électronique en Algérie, le ministre a expliqué que le problème ne se pose pas au niveau de la législation, car, a-t-il précisé, « la loi organique sur l’information porte sur plusieurs points régissant la presse électronique ». Et d’ajouter, « le problème réside dans le fait que certains journaux électroniques sont créés sans que leurs concepteurs ne prennent en charge les modèles économiques de leurs sites en quête de publicité ».

A ce propos, Djamel Kaouane a réaffirmé la volonté et l’engagement des pouvoirs publics à accompagner et encadrer si nécessaire cette presse, mais, a-t-il tenu à souligner, « cela ne veut pas dire qu’il faut lui assurer une rente publicitaire. Il n’en est plus question », avant d’appeler les propriétaires d’un journal électronique à penser d’abord au modèle économique de leur site pour faire face à toute difficulté financière.

« La presse électronique est récente, c’est facile de créer un journal électronique, mais on doit penser d’abord au model et au cadre économique afin de pouvoir attirer les opérateurs économiques et obtenir de la publicité », a souligné M. Kaouane, tout en assurant que son département était en train de réfléchir à trouver une formule permettant d’accompagner cette presse et lui trouver un cadre économique adéquat.

Par ailleurs, le ministre de la Communication a évoqué la question du Fonds d’aide à la presse écrite, précisant que le dossier était en cours d’étude et qu’il allait être créé bientôt.

Au sujet du journaliste Adlane Mellah, condamné par la justice à un an de prison ferme, le ministre a expliqué que cette affaire « ne relève pas du délit de presse ».

A une autre question lié à la carte du journaliste professionnel, M. Kaouane a répondu que son ministère avait assaini le fichier national, tout expliquant que c’est l’Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE) qui prendra en charge l’attribution de ces cartes aux journalistes.

A propos de l’ARPE, le ministre a affirmé que « tout est fin prêt » pour son département, qui, a-t-il assuré, a achevé la préparation de son travail institutionnel. « Nous attendons nos collègues de la presse écrite pour parachever ce dossier et nous sommes en train d’intensifier nos efforts, nous allons y arriver », a expliqué l’hôte de Bouira.