Kamel El Boucher a versé des pots-de-vin et des cadeaux à des responsables !

Kamel El Boucher a versé des pots-de-vin et des cadeaux à des responsables !

Le procès de Kamel Chikhi, dit « El Boucher » s’est poursuivi, mercredi au Tribunal de Sidi M’hamed (Alger), avec la comparution des 12 autres détenus dans cette affaire, liée à l’abus de pouvoir et de fonction et acceptation de pots-de-vin et de cadeaux de l’accusé principal, en contrepartie de facilitations administratives pour la réalisation de projets immobiliers à Alger.

L’interrogatoire des accusés, en l’occurrence des fonctionnaires ou chefs de services de l’urbanisme au niveau de plusieurs communes à Alger, a montré que ces derniers se rendaient régulièrement au siège de la société de Kamel « El Boucher » pour recevoir des sommes d’argent en contrepartie de promesses de régularisation de ses dossiers, à travers notamment l’octroi d’autorisation pour la réalisation des projets immobiliers.

Lors de cette audience ont été projetés des vidéos, filmés au siège de la société du principal accusé, montrant que les prévenus avaient reçu des pots-de-vin en dinar algérien et en devise, alors que d’autres avaient bénéficié de passeports spéciales Hadj et Omra, offerts par Kamel « El Boucher ».

Les vidéos révèlent que l’accusé principal avait sciemment filmé les accusés y compris par son téléphone portable pour « leur faire du chantage si jamais ils venaient à le dénoncer », selon le procureur de la République, qui a rappelé que ce dernier « avaient envoyé ces vidéos aux concernés via WhatsApp ».

Interrogé sur les accusations d’incitation à l’abus de pouvoir et corruption de fonctionnaires en contrepartie de services relevant de leurs obligations, l’accusé principal a démenti qu’il « soit question de pots-de-vin » assurant que « ce n’étaient que des ‘aides financières offertes aux citoyens dans le besoin ».

Quant aux motifs des visites de ces fonctionnaires au siège de sa société, Kamel Chikhi a indiqué que « sa méconnaissance des règles de l’activité foncière l’obligeait à recourir à leurs conseils ».

Par ailleurs, il a déclaré concernant l’affaire du trafic de cocaïne (700kg), saisie au port d’Oran en mai 2018, qu’elle était « fabriquée de toutes pièces », ajoutant que ceux qui ont voulu l’impliquer dans cette affaire sont aujourd’hui derrières les barreaux ».

Avec Aps